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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé une crise mondiale du choléra, choléra, OMS, épidémie, santé mondiale en 2025 : plus de 400 000 cas ont été recensés depuis le début de l’année, tandis que le nombre de décès continue d’augmenter, selon un bilan publié vendredi 29 août.
Rapport de l’OMS sur le choléra, épidémie et santé mondiale en 2025
Entre le 1er janvier et le 17 août 2025, l’OMS a enregistré 409 222 cas et 4 738 décès dus au choléra dans 31 pays. Le total des cas pour 2025 dépasse donc les 400 000, même si l’organisation note une baisse du nombre de cas par rapport à la même période de l’année précédente.
- Cas signalés (1er janvier–17 août 2025) : 409 222.
- Décès signalés : 4 738.
- Pays touchés : 31.
- Évolution par rapport à 2024 : −20 % de cas mais +46 % de décès.
- Six pays ont un taux de mortalité supérieur à 1 %.
Zones affectées et exemples sur le terrain
L’OMS souligne que les flambées touchent particulièrement les zones rurales et les zones touchées par des inondations, où les infrastructures sanitaires sont insuffisantes et l’accès aux soins retardé. Les épidémies ont été rapportées dans plusieurs régions fragilisées par les conflits, les déplacements de population et des phénomènes climatiques extrêmes.
Sur le terrain, des patients reçoivent des soins dans des camps de réfugiés et des centres de traitement. L’AFP a publié une photo de patients soignés dans un camp de l’ouest du Soudan, dans la ville de Tawila, le 14 août 2025.
Facteurs aggravants et observations de l’OMS
L’OMS a pointé plusieurs facteurs contribuant à la gravité et à la diffusion des flambées. Elle met en avant les conflits, les déplacements massifs de populations, les catastrophes naturelles et le changement climatique comme des éléments ayant renforcé la transmission dans de nombreuses zones.
« Les conflits, les déplacements en masse, les catastrophes naturelles et le changement climatique ont intensifié les flambées [de la maladie], notamment dans les zones rurales et celles touchées par les inondations, où la pauvreté des infrastructures et l’accès limité aux soins de santé retardent les traitements », a déploré l’organisation onusienne.
L’OMS attire aussi l’attention sur le taux de mortalité observé dans certains pays. Six États présentent un taux de létalité supérieur à 1 %, « ce qui révèle de graves lacunes dans la prise en charge des cas et un accès retardé aux soins », selon l’agence sanitaire mondiale.
« Compte tenu de l’ampleur, la gravité, et la nature interconnectée de ces épidémies, le risque de propagation ultérieure à l’intérieur et entre les pays est considéré comme très élevé », a ajouté l’OMS.
Chiffres clés et conséquences pratiques
La combinaison d’une diminution du nombre de cas mais d’une hausse des décès traduit des problèmes d’accès aux traitements et de préparation sanitaire. L’augmentation de 46 % des décès par rapport à la même période en 2024 signifie que, dans de nombreuses régions, la prise en charge des malades reste insuffisante.
L’OMS insiste sur la nécessité d’améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins, ainsi que de renforcer la surveillance épidémiologique pour réduire la mortalité et freiner la propagation entre communautés et entre pays.
Le bilan publié le 29 août par l’OMS rappelle l’ampleur de la crise et les défis logistiques et sanitaires que posent ces épidémies de choléra en 2025, en particulier dans les contextes marqués par les conflits et les catastrophes naturelles.