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Une étude récente publiée dans l’International Dairy Journal met en lumière les bienfaits potentiels du fromage de pâturage sur la santé cardiaque. Selon cette recherche, le cheddar élaboré à partir de lait provenant de vaches élevées en pâturage et nourries à l’herbe pourrait avoir un impact plus favorable que celui issu de vaches élevées en intérieur avec une alimentation mixte. Cette étude a comparé les effets de ces deux types de fromages sur des marqueurs clés de la santé cardiovasculaire.
Un profil d’acides gras amélioré dans les fromages de pâturage
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’impact du cheddar entier fabriqué avec du lait de vaches nourries à l’herbe sur les indicateurs cardiométaboliques chez des adultes en surpoids. Le groupe de chercheurs a comparé ce fromage à un cheddar produit à partir de vaches nourries aux céréales, afin d’étudier les différences potentielles.
Pour cela, 58 volontaires âgés de plus de 50 ans, avec un indice de masse corporelle (IMC) d’au moins 25, ont été sélectionnés. Tous se situaient dans la catégorie du surpoids mais ne présentaient ni maladies chroniques ni intolérances aux produits laitiers. Cette population a été choisie en raison des recommandations fréquentes visant à limiter la consommation de fromage chez les personnes en surpoids, à cause de sa teneur en graisses saturées.
Auparavant, il avait été suggéré que la viande de vaches nourries à l’herbe contenait un meilleur profil d’acides gras, avec des concentrations plus élevées d’acides gras à chaîne moyenne et courte comparé à celles nourries aux céréales. Ce constat a servi de base pour l’étude sur les produits laitiers.
Des effets positifs sur les acides gras saturés circulants
Les participants ont été divisés en deux groupes. Pendant six semaines, chaque groupe a consommé quotidiennement 120 grammes de cheddar entier non fondu, l’un à base de lait de pâturage, l’autre à base de lait provenant de rations mixtes. Les résultats montrent une diminution significative des taux d’acides gras saturés circulants dans le sang chez ceux ayant consommé le fromage de pâturage.
En parallèle, les niveaux de cholestérol total et de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) ont baissé dans les deux groupes, à des degrés comparables. Ces observations suggèrent qu’il n’est pas nécessaire de supprimer entièrement le fromage pour préserver la santé cardiaque, mais plutôt de privilégier les fromages issus de vaches élevées en pâturage.
En résumé, ce type de fromage semble contribuer à réduire la quantité d’acides gras saturés circulants, tout en influençant positivement les taux de cholestérol total et LDL, par rapport aux produits élaborés à partir de lait de vaches nourries aux céréales.
Malgré ces résultats encourageants, la consommation de fromage doit rester modérée.
Choisissez des fromages à faible teneur en sel pour protéger votre cœur
Au-delà des matières grasses, un autre facteur à surveiller pour la santé cardiaque est la teneur en sodium du fromage. Une consommation excessive de sel est connue pour favoriser l’hypertension artérielle, un facteur de risque cardiovasculaire. Certains fromages contiennent des quantités importantes de sodium, qu’il convient de limiter si vous êtes sensible à cet élément ou si vous devez contrôler votre tension.
Il est recommandé d’opter pour des fromages à faible teneur en sodium, tels que :
- la mozzarella fraîche,
- le fromage suisse,
- la ricotta,
- le mascarpone.
Par ailleurs, la quantité de fromage consommée dans l’étude (environ 120 grammes par jour) est supérieure à une portion classique, qui correspond à environ 42 grammes. Pour préserver votre santé, limitez-vous à une ou deux portions selon la fréquence de consommation.