Home SantéTrop de travail nuit au cerveau : une étude révèle des effets inquiétants

Trop de travail nuit au cerveau : une étude révèle des effets inquiétants

by charles

Une étude publiée le 13 mai 2025 s’intéresse aux effets du surmenage sur le cerveau. Menée par des chercheurs de l’Université de Pusan en Corée du Sud, elle compare 110 professionnels de santé et utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour déceler d’éventuelles variations structurelles liées à un temps de travail élevé. Les résultats suggèrent une potentialité d’adaptation du cerveau à une charge professionnelle soutenue, avec des implications possibles sur la mémoire, l’attention et la régulation émotionnelle.

Méthodologie et population étudiée

Les chercheurs ont réparti 110 soignants en deux groupes distincts: ceux qui travaillent plus de 52 heures par semaine et ceux dont le temps de travail est inférieur ou égal à 52 heures. Les volontaires provenaient d’une cohorte américaine examinant les effets des risques professionnels, du statut socio-économique et du mode de vie sur la santé. Tous ont subi une IRM afin de mesurer les volumes cérébraux dans des zones associées au langage, à la mémoire de travail, à l’attention et à la régulation émotionnelle. L’objectif était d’objectiver l’impact potentiel du surmenage sur la structure du cerveau humain et d’examiner les répercussions possibles sur la santé mentale et cognitive au travail.

Résultats principaux

Les résultats montrent une augmentation moyenne d’environ 19 % du volume dans la zone du cerveau dédiée au langage, à la mémoire de travail et à l’attention chez les soignants travaillant plus de 52 heures par semaine. Par ailleurs, d’autres régions impliquées dans la compréhension du contexte social, la gestion des émotions et la planification présentent également une augmentation de taille. Ces variations sont interprétées par les auteurs comme une éventuelle adaptation du cerveau à une charge de travail soutenue, mais elles pourraient aussi refléter une dérégulation liée au stress professionnel et avoir des implications sur les performances cognitives et émotionnelles.

  • Zone du langage, mémoire de travail et attention: +19 % chez les surmenés (>52 h/semaine).
  • Zones liées au contexte social, à la gestion des émotions et à la planification: augmentation de taille observée.

Limitations et pistes futures

Les auteurs soulignent un possible biais: les personnes exposées au surmenage étaient plus jeunes, mieux éduquées et issues d’un statut socio‑économique plus élevé. Ils recommandent de poursuivre les recherches, notamment par des études longitudinales, pour confirmer ces résultats et évaluer si ces changements persisteront ou évolueront avec le temps. Une étude de suivi sur le long terme chez les mêmes travailleurs permettrait d’apporter des résultats plus fiables et utiles pour prévenir les effets négatifs du surmenage sur le cerveau et la santé mentale.

Enjeux pour la santé au travail

Outre les variations cérébrales observées, le surmenage est déjà associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de troubles métaboliques. L’Organisation mondiale de la santé affirme qu’un travail de 55 heures ou plus par semaine est lié à une hausse d’environ 35 % du risque d’AVC. Ces éléments renforcent l’importance de politiques de travail équilibré et de mesures de prévention du stress, afin de protéger la santé mentale et les fonctions cognitives, notamment la mémoire et l’attention, chez les salariés exposés à de fortes charges de travail.

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