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Une nouvelle étape dans la lutte contre la violence à l’école est sur le point d’être mise en œuvre en France, suite à une série d’incidents dramatiques, dont la mort tragique d’une surveillante lors d’une attaque à Nogent-sur-Marne. Le gouvernement annonce l’imminence de mesures fortes pour réglementer la vente et l’importation d’armes blanches, notamment les couteaux, afin de limiter leur accès aux mineurs.
Interdiction immédiate de vente de couteaux aux mineurs
Après la brutalité de l’agression, le Premier ministre François Bayrou a confirmé que l’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs serait effective dans un délai de 15 jours. Il s’agit d’une réponse rapide à l’émotion provoquée par le décès de Mélanie G., 31 ans, mère d’un enfant, poignardée par un élève de 14 ans dans un collège de Haute-Marne. Cette règlementation comprendra l’ajout d’une nouvelle catégorie d’armes de catégorie D, incluant « tout couteau susceptible de constituer une arme ».
Ce dispositif législatif, en cours de finalisation, sera précisé par un arrêté officiel dans le même délai. Actuellement, seuls les poignards et couteaux-poignards sont interdits par l’article R311-2 du code de la Sécurité intérieure, mais la nouvelle liste élargie engloberait tous les couteaux pouvant représenter une menace.
Renforcement du contrôle des armes et mesures complémentaires
En parallèle de cette interdiction, le gouvernement souhaite instaurer des contrôles renforcés lors des achats de couteaux, notamment via la signature d’un adulte lors des livraisons pour les ventes en ligne. Le président Emmanuel Macron a également annoncé qu’un jeune de 15 ans ne pourrait plus acheter un couteau sur Internet, afin d’éviter l’accès à distance à ces armes. Depuis mars 2025, plus de 6 200 contrôles ont été effectués dans les écoles, permettant la saisie de près de 200 couteaux, avec 567 conseils de discipline prononcés.
Controverse autour des mesures préventives
Malgré ces annonces, la mise en place de portiques de détection à l’entrée des écoles divise l’opinion. François Bayrou évoque une expérimentation, mais certains responsables, comme Gabriel Attal ou Édouard Philippe, expriment leur scepticisme quant à l’efficacité de ces dispositifs. Ils soulignent en particulier le risque de fausses alertes et la difficulté de gérer le flux d’élèves à grande échelle.
Des experts en sécurité rappellent que ces solutions, bien que visibles, ne sauraient se substituer à une prévention approfondie et à un accompagnement des jeunes en difficulté. La priorité demeure l’anticipation des comportements violents et une meilleure sensibilisation autour de la problématique des armes dans le milieu scolaire.