Table of Contents
Danny Boyle, le réalisateur renommé, revient avec une nouvelle œuvre intitulée 28 ans plus tard, une suite à son précédent film 28 jours plus tard. Dans ce long métrage, il explore des thèmes contemporains, notamment la métaphore du Brexit, à travers une fable politique captivante.
Une vision différente des créatures
Ne qualifiez pas les êtres qui peuplent le film de zombies. « Ce sont des infectés, déclare Boyle avec fermeté. Ils sont victimes d’une épidémie et doivent cohabiter avec des humains sains. » Accompagné du scénariste Alex Garland, le réalisateur débute une nouvelle trilogie qui promet d’être riche en réflexions.
La rage de vivre (ou mourir)
Boyle s’inspire de phénomènes réels pour créer des scènes marquantes. « Je me suis inspiré du rictus des personnes atteintes de la rage dont j’ai découvert des photographies, explique-t-il. Cette infection contractait les muscles de leur visage en une expression atroce que j’ai essayé de reproduire. » Le résultat est particulièrement dérangeant.
Il poursuit : « À la troisième phase de l’infection, les malades développent une forme aiguë d’hydrophobie. Imaginez être attaqué par une créature qui affiche ce rictus. Ce serait la dernière chose que vous verriez avant de mourir. »
Le retour du patriarcat
La pandémie de Covid-19 a également influencé son travail. « Les gens se sont habitués au virus et sont devenus moins prudents au fil des années, dit-il. Ils prennent parfois des risques stupides. » Cette réflexion est mise en lumière à travers le parcours du héros, interprété par Aaron Taylor-Johnson, qui emmène son jeune fils affronter des créatures.
« En près de trente ans, les choses ont beaucoup changé dans les deux camps, et pas forcément en bien pour les humains », insiste Boyle. On observe un retour du patriarcat dans la communauté où évoluent les personnages principaux.
Une fin ouverte
« 28 ans plus tard parle de masculinité toxique, martèle Danny Boyle. Ça, c’est le Brexit ! C’est une mentalité promue par des mâles alpha qui refusent l’autorité et se mettent en danger. » Cette dimension militante enrichit le récit aux visuels inventifs et dynamiques.
Le jeune héros, qui refuse de suivre le modèle de son père, incarne une lueur d’espoir. « Il me fait penser à nos dirigeants travaillistes qui essaient de nous réintégrer en Europe petit à petit », conclut Boyle. La fin ouverte du film suscite l’envie d’une suite prometteuse.