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Crise en Ukraine : Merz menace Poutine, Selenskyj en Turquie

par Sara
France, Ukraine, Turquie

Alors que la crise ukrainienne continue de mobiliser la scène internationale, le chancelier allemand Friedrich Merz menace le président russe Vladimir Poutine d’une « nette intensification des sanctions » si aucune avancée significative n’est réalisée lors des négociations en cours. Parallèlement, le président ukrainien Volodymyr Selenskyj se rend en Turquie pour tenter de négocier directement avec Poutine, dans un climat diplomatique tendu et incertain.

Volodymyr Selenskyj et Recep Tayyip Erdogan lors de discussions en Turquie

Friedrich Merz menace d’intensifier les sanctions contre la Russie

Le chancelier allemand a clairement annoncé que si aucun progrès concret n’était constaté d’ici la fin de la semaine dans les négociations avec l’Ukraine, l’Allemagne, en accord avec ses partenaires européens, pousserait pour un durcissement significatif des sanctions à l’encontre de la Russie. Merz a souligné que Vladimir Poutine devait accepter les propositions soumises à Kiev par les Européens le samedi précédent.

Il a également évoqué l’élargissement des sanctions à des secteurs clés tels que l’énergie et la finance, ainsi qu’à la « flotte fantôme russe », composée d’environ 300 pétroliers qui tentent de contourner l’embargo sur le pétrole russe. Merz a insisté sur sa détermination à mobiliser tous les moyens de coopération au sein de l’Union européenne pour mettre ces mesures en œuvre, tout en reconnaissant les résistances possibles, notamment de la part de la Hongrie.

Selenskyj prêt à rencontrer Poutine en Turquie

Le président ukrainien a confirmé son intention d’engager un dialogue direct avec Vladimir Poutine, en se rendant en Turquie ce jeudi pour l’attendre à Ankara, en compagnie du président turc Recep Tayyip Erdogan. Selenskyj a également exprimé sa disponibilité à se rendre à Istanbul si Poutine préférait ce lieu, déjà évoqué comme possible site de négociations.

Il a averti que si le président russe venait à refuser cette rencontre ou à jouer la montre, cela constituerait selon lui la preuve irréfutable que Moscou ne souhaite pas mettre fin au conflit. Du côté du Kremlin, aucune confirmation officielle n’a encore été donnée quant à la venue de Poutine en Turquie.

Déploiement diplomatique et pressions internationales

Deux envoyés spéciaux des États-Unis, Steve Witkoff et Keith Kellogg, devraient également se rendre à Istanbul jeudi pour préparer les éventuelles discussions entre Ukraine et Russie. Par ailleurs, le président Selenskyj insiste pour que la rencontre avec la délégation russe se fasse au plus haut niveau, refusant tout représentant autre que Poutine lui-même.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a averti la Russie de la nécessité de « se présenter à la table des négociations » et a menacé Moscou de nouvelles mesures en cas de refus, précisant que le maintien du conflit ne serait pas toléré. Parallèlement, Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense, a appelé à renforcer les sanctions occidentales tout en augmentant le soutien militaire à l’Ukraine.

Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense

Doutes et tensions autour des négociations à Istanbul

Le doute plane quant à une réelle participation de Vladimir Poutine aux discussions prévues à Istanbul. Jürgen Hardt, porte-parole en politique extérieure du parti CDU, estime qu’il est peu probable que le président russe se déplace, laissant planer une incertitude sur la tenue de négociations bilatérales entre les deux chefs d’État.

Malgré ces incertitudes, Hardt observe un regain de cohésion entre les États-Unis et l’Union européenne concernant la politique à adopter vis-à-vis de la guerre en Ukraine, ce qu’il qualifie de « grand progrès ». Il souligne que les initiatives européennes récentes, notamment le rassemblement des dirigeants à Kiev, ont créé un nouvel élan diplomatique.

Autres développements diplomatiques et militaires

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a discuté avec ses homologues européens d’une possible voie vers un cessez-le-feu, tandis que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a échangé avec son homologue turc sur l’organisation des négociations. Toutefois, Moscou rejette toujours les ultimatums occidentaux concernant un cessez-le-feu, qualifiant ce ton d’inacceptable.

Malgré les avancées diplomatiques, les combats se poursuivent sur le terrain. Le président Selenskyj a rapporté que les bombardements russes continuaient même en amont des discussions, soulignant une « étrange » absence de réaction officielle de Moscou face à la proposition de rencontre directe.

Mesures supplémentaires et tensions régionales

Sur le plan régional, la Pologne a ordonné la fermeture du consulat russe à Cracovie, accusant les services secrets russes d’avoir orchestré un incendie dans un centre commercial de Varsovie l’année précédente. Ce geste s’inscrit dans un contexte de sanctions renforcées contre la Russie et d’une volonté européenne d’isolement accru de Moscou.

Enfin, la diplomatie ukrainienne a manifesté sa volonté de renforcer les alliances internationales, avec notamment une invitation du président Selenskyj au nouveau pape Léon XIV pour une visite officielle en Ukraine, symbole d’espoir et de soutien pour la population.

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source:https://www.welt.de/politik/ausland/article256102564/Ukraine-Krieg-Merz-droht-Putin-mit-deutlicher-Verschaerfung-der-Sanktionen-Selenskyj-fliegt-in-die-Tuerkei-Liveticker.html

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