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Deux ponts s’effondrent en Russie : au moins 7 morts dans un contexte de sabotage

by charles
Deux ponts s'effondrent et des trains déraillent en Russie : au moins sept morts et des dizaines de blessés
Russie, Ukraine

Dans la région sud-ouest de la Russie, deux ponts ferroviaires se sont effondrés dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant d’importants déraillements de trains et faisant au moins sept morts, dont le conducteur du premier train, ainsi qu’une cinquantaine de blessés. Ces incidents surviennent à un moment où la tension est très élevée dans cette zone frontalière de l’Ukraine, en pleine période de conflit ouvert entre la Russie et Kiev.

Une série de sabotages plausibles

Les autorités russes évoquent une cause liée à une « interférence illégale » dans le processus de transport, sans pour l’instant faire de lien direct avec le conflit en Ukraine. Cependant, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des témoins et des secouristes en plein effort sur les lieux, avec des hypothèses de sabotage qui se renforcent, notamment parce que plusieurs incidents similaires ont été recensés dans cette région, à proximité de l’Ukraine.

Le gouverneur de Briansk, Alexandre Bogomaz, a confirmé que 44 personnes, dont trois enfants, ont été hospitalisées après le déraillement du train N.86 reliant Klimov à Moscou, qui a déraillé au niveau de Pilchino-Vygonitchi. Selon lui, une explosion survenue avant l’effondrement pourrait être à l’origine de l’incident, mais cette information n’a pas encore été confirmée officiellement. La compagnie des chemins de fer russes a souligné que l’incident serait dû à une « interférence illégale » sur la ligne, et que la circulation restante n’a pas été affectée.

Une vague de sabotages dans les régions frontalières

Ce n’est pas un phénomène isolé. Le lendemain matin, le gouverneur de Koursk a signalé l’effondrement d’un second pont, cette fois-ci ferroviaire, sur lequel circulait une locomotive qui aurait chuté sur l’autoroute en dessous et pris feu. Les conducteurs impliqués ont été blessés et hospitalisés. Ces régions, Belgorod, Briansk et Koursk, toutes frontalières de l’Ukraine, ont été le théâtre d’attaques depuis plusieurs mois, visant à perturber le réseau de transport et de logistique russe.

Des condamnations ont été prononcées contre des jeunes accusés d’avoir incendié des infrastructures, soit pour des motifs pro-ukrainiens, soit dans un contexte de tensions accrues. La majorité de ces actes de sabotage sont attribués à des jeunes, parfois même mineurs, régulièrement en lien avec les groupes partisanistes pro-Kiev, qui considèrent ces actions comme des ripostes contre l’armée russe.

Les enjeux géopolitiques et la réponse de Kiev

Les autorités ukrainiennes, jusqu’à présent, ne commentent pas officiellement ces sabotages, mais certains groupes pro-ukrainiens, comme le groupe Atesh, revendiquent leurs actions par messages sur Telegram, précisant qu’elles ont pour objectif de réduire la capacité logistique russe sur le front. La situation accentue un climat de tension extrême, chaque incident étant examiné comme une possible escalade ou une opération coordonnée visant à déstabiliser la Russie dans ce contexte de guerre prolongée.

Pour l’heure, Moscou n’a pas officialisé de lien direct entre ces sabotages et les opérations militaires en Ukraine, mais la proximité géographique et le contexte de conflit renforcent cette hypothèse. La série d’attaques prouve la fragilité du réseau ferré russe dans ces zones stratégiques, déjà mises à rude épreuve depuis plusieurs mois.

Perspective et implications

Ces événements illustrent la montée des sabotages et des incidents ciblés en Russie, qui pourraient s’inscrire dans une tactique plus large de déstabilisation. Tandis que la Russie continue ses opérations en Ukraine, la résistance clandestine à ses intrusions devient un enjeu majeur pour la sécurité interne et pour la gestion du conflit dans sa globalité.

Le phénomène soulève aussi des questions sur la sécurité des infrastructures ferroviaires en temps de guerre, ainsi que sur la capacité de la Russie à sécuriser ses réseaux vitaux dans ces régions sensibles. La situation reste évolutive, et la réponse de Moscou pourrait inclure des mesures renforcées contre la menace de sabotage dans ces zones frontalières.

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