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Une houle cyclonique, propagée par l’ex‑ouragan Erin, va toucher la façade atlantique et pourrait faire monter les vagues entre 4 et 5 mètres sur le littoral mardi et mercredi, selon Météo-France et la préfecture maritime. Cette situation est décrite comme « phénomène assez atypique » par les autorités et a donné lieu à un message de prudence de la préfecture maritime (Premar). Des zones sensibles le long des côtes font l’objet d’alertes et le numéro d’urgence 196 est rappelé en cas de sauvetage en mer.
Sur la façade atlantique, houle cyclonique et vigilance
Selon Météo-France, la dépression « générera une houle énergétique avec des vagues de 4 à 5 mètres sur les rivages atlantiques et d’entrée de Manche, avec une élévation du niveau de la mer pouvant créer des submersions locales, notamment au moment des pleines mers, soit le matin en Bretagne, le soir en Aquitaine ». Plusieurs départements de la façade atlantique sont placés mardi après-midi en vigilance jaune vague-submersion.
Cette houle cyclonique, propagation de « l’onde créée par la tempête » active la semaine dernière au large de la côte est des États‑Unis, est un « phénomène assez atypique », a déclaré à l’AFP le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique, qui lance un « message de prudence ». Le littoral sera confronté à la « combinaison d’une forte houle, d’un vent modéré, avec probablement du beau temps », contrairement aux tempêtes habituelles, note-t-il. « On est encore en période estivale donc cette combinaison de facteurs fait qu’il y a un risque que les usagers de la mer sous-estiment la situation ».
En outre, une alerte maximale aux baïnes, ces courants marins dangereux pour les baigneurs, a été émise pour la journée de mardi sur tout le littoral de la Nouvelle-Aquitaine. La Premar rappelle que le numéro d’appel d’urgence gratuit dédié au sauvetage en mer est le 196.
Zones et mesures d’alerte
Plusieurs départements de la façade atlantique étaient placés en vigilance jaune mardi : les Côtes-d’Armor, le Finistère, la Charente‑Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées‑Atlantiques. Cette vigilance doit rester en vigueur pour la journée de mercredi, selon Météo-France. Une alerte maximale aux baïnes concerne l’ensemble du littoral de la Nouvelle‑Aquitaine et le système d’urgence rappelle le 196 pour l’intervention rapide.
Sur la réserve du banc d’Arguin (Gironde), l’équipe chargée de la conservation du site a démonté la cabane accueillant ses équipes, par crainte d’une submersion, et a averti les ostréiculteurs présents pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions. « C’est surtout la puissance des vagues qui est à prendre en compte », a déclaré à l’AFP Benoît Dumeau, conservateur de la réserve naturelle, disant redouter une nouvelle érosion de cet écosystème fragile où nichent de nombreux oiseaux, face à la célèbre dune du Pilat. « On est en érosion pratiquement permanente depuis maintenant trois ans », déplore-t-il.
Réponses locales et enjeux pour l’écosystème
La situation illustre les enjeux pour les populations littorales et les écosystèmes fragiles. Les autorités recommandent de suivre les consignes en mer et de rester en dehors des zones sous surveillance, alors que les conditions restent susceptibles d’évoluer rapidement au gré des marées et du vent.