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Inès Lamunière, architecte de renom, signe l’achèvement du Campus Pictet de Rochemont dans le quartier Praille-Acacias-Vernets à Genève. Ce projet audacieux comprend un îlot urbain ainsi qu’une tour culminant à 91,6 mètres, illustrant une nouvelle approche de la densification urbaine par la hauteur. Cette réalisation soulève une question essentielle : les tours peuvent-elles incarner une solution esthétique et fonctionnelle à la densification urbaine ?
Une vue panoramique au sommet de Genève
Au sommet de la tour, le panorama est à couper le souffle. Depuis le « salon jet d’eau », un espace majestueux réparti sur trois niveaux et atteignant près de 10 mètres de hauteur, le regard embrasse toute la ville de Genève. La Vieille-Ville, le massif du Salève, ainsi que les tours de Lancy s’étendent à perte de vue, offrant une sensation d’omnipotence et une connexion unique avec le paysage environnant.
Un chantier spectaculaire mêlant innovation et diversité
Malgré un ciel sombre et pluvieux lors de la visite organisée en mai, une centaine d’invités, proches des architectes et des commanditaires, ont pu admirer l’avancée des travaux. Le cabinet dl-a (designlab-architecture) dirigé par Inès Lamunière, Afonso Ponces de Serpa et Vincent Mas Durbec, a conçu une tour de 25 étages où chaque niveau se distingue par son agencement unique.
La tour intègre une variété d’escaliers – en cascade, droits ou en colimaçon –, des mezzanines et des plateformes, ainsi qu’une vingtaine d’ascenseurs. Des espaces collectifs sont prévus pour favoriser les échanges, et un auditorium est aménagé au rez-de-chaussée. Ces choix architecturaux témoignent d’une volonté de créer une structure vivante, adaptable et conviviale.
Un îlot mixte pensé pour la vie urbaine
Le projet comprend également un îlot mixte doté de commerces en rez-de-chaussée et d’une centaine de logements au-dessus. Ces habitations sont organisées autour d’une cour rectangulaire et bénéficient de pièces spacieuses, de balcons et de jardins suspendus, apportant une qualité de vie rare en pleine zone urbaine. Ce développement favorise un mode de vie équilibré entre densité et confort.
Un regard vers l’avenir
La dimension écologique et paysagère du projet n’est pas en reste : dans une vingtaine d’années, la Drize, cours d’eau local, sera réhabilitée et coulera à nouveau à ciel ouvert à proximité, renforçant le lien entre la nature et cet espace urbain dense. Ce retour à une trame verte naturelle souligne l’ambition de réconcilier urbanisme, architecture et environnement.