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Les oppositions en France continuent de se mobiliser autour du cas Almasri. Aux nombreuses demandes adressées à la Première ministre Giorgia Meloni pour qu’elle s’exprime devant l’Assemblée, vient s’ajouter une mozione de sfiducia à l’encontre du ministre de la Justice, Carlo Nordio, après son intervention au Parlement concernant la libération d’un fugitif libyen. Cette initiative a été signée par tous les groupes d’opposition, à l’exception d’Azione.
Une position divergente au sein de l’opposition
Carlo Calenda, leader d’Azione, a déjà exprimé ses doutes quant à l’efficacité de cette approche. Il considère que passer d’une mozione de sfiducia à une autre est contre-productif, affirmant que ces initiatives sont inutiles. « Hier c’était Santanchè, aujourd’hui Nordio. Tout cela est complètement futile, » a-t-il déclaré. En ce qui concerne le moment du vote, il a mentionné qu’il le déterminerait avec son groupe.
Motivations des autres forces d’opposition
Les autres partis d’opposition, cependant, estiment que cette mozione est essentielle pour garder l’attention sur la situation qu’ils jugent étouffée par la Première ministre. Le Mouvement 5 Étoiles (M5S) a demandé l’ajout d’une condamnation des propos du ministre Nordio à l’encontre de la magistrature, ce qui a été intégré dans le texte final.
Les accusations contre le ministre Nordio
Angelo Bonelli a affirmé que la mozione de sfiducia était justifiée par les mensonges et les incohérences de Nordio lors de son discours au Parlement. Il a rappelé que le ministre a freiné l’exécution d’un mandat d’arrêt lié à l’affaire Almasri, ce qui, selon lui, constitue une grave faute.
Incohérences relevées dans la gestion de l’affaire Almasri
Dans le document de quatre pages de la mozione, il est souligné que lors de l’intervention de Nordio et de son collègue de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, de nombreuses incohérences ont été mises en lumière concernant la libération d’Almasri. Le ministre de la Justice aurait abandonné sa précédente ligne de défense fondée sur des arguments juridiques, tout en critiquant la Démocratie italienne.
Appels à la transparence
Hier, les oppositions ont une nouvelle fois appelé Meloni à faire le point sur la situation d’Almasri et à clarifier la décision de l’Italie de ne pas signer une déclaration commune contre les éventuelles sanctions américaines à l’encontre de la Cour pénale internationale. « Nous demandons une information urgente de la part de la présidente du Conseil, » a déclaré Debora Serracchiani, insistant sur le besoin de connaître la position de Meloni, qui semble absente de la scène politique depuis des semaines.
Réactions de la majorité et du gouvernement
Aucune réaction n’a été enregistrée du côté de **via Arenula** suite à l’annonce de la mozione anti-Nordio. Toutefois, la majorité a remarqué avec ironie que cette initiative a été lancée alors que le ministre est en mission en Turquie. Des sources proches de Frères d’Italie ont exprimé leur dédain envers cette démarche, la qualifiant de « rituel ridicule » des oppositions.
Une tentative de désescalade du gouvernement
Suite aux tensions croissantes avec la Cour pénale internationale et la magistrature, le gouvernement semble vouloir apaiser les choses. Il a ainsi demandé des consultations à La Haye concernant les problématiques soulevées par l’affaire Almasri, tout en espérant un retour à un « sain dialogue » avec les magistrats.