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Le procès de Sean Combs, connu sous le nom de P. Diddy, s’est intensifié avec des accusations graves de trafic sexuel et d’extorsion. La procureure Christy Slavik a plaidé que le rappeur avait usé de son pouvoir et de la violence durant deux décennies pour commettre des crimes sexuels brutaux, notamment en contraignant ses victimes à des actes sexuels. Après six semaines de témoignages et d’arguments, l’accusation a terminé sa plaidoirie ce 26 juin, laissant place à la défense qui interviendra avant que le jury ne commence ses délibérations.
Des accusations écrasantes
La procureure a présenté P. Diddy comme le chef d’une organisation criminelle ayant forcé son ancienne compagne, Cassie Ventura, et une autre victime anonyme, Jane, à avoir des relations sexuelles avec des prostituées lors de soirées privées, appelées « freak-off ». Ces soirées seraient organisées pour son plaisir personnel.
Preuves présentées au tribunal
Jennifer Beidel, ancienne procureure fédérale, a souligné que l’accusation dispose de preuves substantielles, y compris des billets d’avion et des vidéos, pour prouver le « transport d’êtres humains à des fins de prostitution ». La défense conteste ces preuves, arguant que les hommes étaient simplement rémunérés pour leur temps. Un argument que Slavik a qualifié de « ridicule ».
Sanctions potentielles
Les charges retenues contre P. Diddy peuvent chacune entraîner jusqu’à 10 ans de prison. En cas de première infraction et d’absence de casier judiciaire, les recommandations de peine varient entre 27 et 33 mois, mais avec des circonstances aggravantes, la peine pourrait atteindre cinq ans. En cas de culpabilité pour trafic sexuel, il pourrait faire face à un minimum de 15 ans de réclusion, pouvant aller jusqu’à la perpétuité.
La coercition, élément clé
Pour les accusations de trafic sexuel, l’accusation doit démontrer que les victimes ont été contraintes à des actes sexuels par la force ou la menace. Le jury a visionné une vidéo troublante où P. Diddy semble agresser Cassie dans un hôtel. Son témoignage a été corroboré par d’autres témoins qui ont rapporté des comportements de manipulation et de menace de la part du rappeur.
Un complot à démontrer
La charge la plus complexe reste celle de complot de racket. La preuve d’une organisation criminelle au sein de laquelle P. Diddy aurait joué un rôle central doit être établie. Si le jury conclut qu’il ne s’agit que d’incidents isolés, il pourrait ne pas prononcer de condamnation. Malgré des doutes initiaux, la procureure Beidel estime que des preuves de complicité entre plusieurs personnes ont été présentées au cours du procès.
Prochaines étapes
Le jury doit commencer ses délibérations après les plaidoiries finales de la défense. Les enjeux sont considérables, et la décision du jury pourrait avoir des répercussions importantes sur la carrière et la vie du rappeur.