Chaque jeudi, la rédaction du « Monde des livres » vous propose ses choix de lecture. Cette semaine, découvrez des récits captivants allant de l’Égypte au Nigeria, en passant par Djibouti.
Les choix littéraires de la semaine
Cette semaine, « Le Monde des livres » vous invite à explorer plusieurs œuvres littéraires marquantes :
- Un recueil de superbes nouvelles d’Adelheid Duvanel, une écrivaine suisse décédée en 1996.
- Une enquête d’Alexandre Lauret sur les réseaux de passeurs à Djibouti, entre 2007 et 2020, pour aider les migrants éthiopiens à atteindre l’Arabie saoudite.
- Le nouveau roman de Chigozie Obioma, qui aborde l’atroce guerre du Biafra, ayant causé entre 1 et 2 millions de morts au Nigeria entre 1967 et 1970.
- La correspondance de François Truffaut avec d’autres cinéastes, révélant trois décennies des coulisses du cinéma (1954-1984).
- Un essai de Christophe Barbotin, conservateur général des collections égyptiennes du Louvre, sur ce que les hiéroglyphes révèlent de la pensée des anciens Égyptiens.
Nouvelles : « La Correspondante » d’Adelheid Duvanel
Sous la plume d’Adelheid Duvanel (1936-1996), peintre et écrivaine suisse, émergent des « proses miniatures » d’une beauté étincelante, semblables à un ciel nocturne pur. Son nouveau recueil, La Correspondante, confirme l’originalité de sa voix au sein de la littérature germanophone.
Ce recueil présente des accents autobiographiques et conserve la tonalité unique de Duvanel, caractérisée par des phrases minimalistes, une naïveté feinte et une exploration poétique du réel et du songe.
Les histoires de Duvanel se déroulent dans des décors flous, peuplés d’astres inquiétants et de paysages étrangement vivants. Dans ces atmosphères mouvantes, le réel et le rêve s’entremêlent, où le vide et la solitude pèsent sur des personnages marqués par la souffrance. Face à la douleur, le langage vacille, laissant souvent les mots s’échapper, mais un rire discret parvient tout de même à s’élever de ces âmes meurtries.