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Les recherches sur les compléments alimentaires se développent dans de nombreux pays, y compris en France. Parmi ces compléments, le magnésium s’avère être l’un des plus populaires. Une nouvelle variante, le treonato de magnésium, suscite un intérêt croissant, en particulier pour ses potentielles capacités à améliorer les fonctions cognitives.
Les enjeux de la mémoire et de la santé cognitive
Avec l’augmentation de l’espérance de vie dans les sociétés occidentales, des préoccupations émergent autour de la mémoire et de la prévention de maladies comme la démence et la maladie d’Alzheimer. En France, environ un million de personnes sont touchées par l’Alzheimer, et il a été estimé qu’un tiers des cas pourrait être évitable grâce à des modes de vie plus sains.
Les bienfaits du treonato de magnésium
Le treonato de magnésium, selon Alejandro Andersson, directeur de l’Institut de Neurologie de Buenos Aires, est en cours d’étude pour sa capacité à augmenter les niveaux de magnésium dans le cerveau. Ce minéral est crucial pour la transmission synaptique et la plasticité cérébrale. Contrairement à d’autres formes de magnésium, comme le citrate ou l’oxyde, le treonato est capable de traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui pourrait en faire un complément particulièrement efficace pour les fonctions cognitives.
Recherche et essais cliniques
Les recherches sur le treonato de magnésium datent d’il y a plus d’une décennie, avec des études précliniques indiquant des améliorations dans la mémoire spatiale et la plasticité synaptique chez les rongeurs. Certaines études ont montré une réversibilité partielle des déficits cognitifs après consommation. Cependant, les essais cliniques chez l’homme n’ont pas encore donné de résultats concluants, souvent en raison des faibles tailles d’échantillons et du manque de financement indépendant.
Un supplément sous surveillance
Jusqu’en 2022, le treonato de magnésium n’était pas autorisé en tant que complément alimentaire en Europe. Ce n’est qu’en 2024 que l’Autorité Européenne de Sécurité des Alimentations (EFSA) a validé sa commercialisation sous des conditions strictes. Les conclusions de l’EFSA sur la sécurité de ce supplément reposent sur des études de biodisponibilité chez les rongeurs et des essais cliniques contrôlés.
Malgré des résultats prometteurs, l’EFSA ne soutient pas encore l’efficacité cognitive de ce composé et insiste sur le respect des doses recommandées, qui se situent entre 1 500 et 2 000 mg par jour. Bien que des effets secondaires légers comme la diarrhée ou des vertiges aient été rapportés, ceux-ci restent rares. Une surveillance médicale est conseillée pour les femmes enceintes ou les patients sous traitement neurologique.
