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À Paris, malgré une présence étendue des bus dans la capitale jusqu’à tard le soir, leur fréquentation reste nettement en deçà des attentes. Les usagers délaissent ce mode de transport, le jugeant principalement lent et peu fiable, préférant d’autres alternatives comme le vélo ou la marche. Cette désaffection pose un défi important aux autorités de transport qui cherchent à redynamiser l’image et l’utilisation du bus à Paris.
Une vitesse commerciale insuffisante aux heures de pointe
La vitesse commerciale des bus à Paris, c’est-à-dire la vitesse moyenne incluant les arrêts, varie entre 8,5 km/h et 9,5 km/h en soirée aux heures de pointe. Cette lenteur contribue largement à la perception négative des usagers, qui estiment que le bus les retarde dans un quotidien où tout va vite.
Des usagers encore frileux malgré les efforts de la RATP
En 2022, la RATP a connu une importante pénurie de conducteurs, impactant gravement la qualité de service. Depuis, l’entreprise affirme avoir redressé la situation, mais la fréquentation des bus reste encore 30 % inférieure à celle d’avant la pandémie de Covid-19. Cette baisse persistante témoigne du scepticisme des Parisiens envers ce mode de transport.
Franck, un habitant interrogé, explique : « Je ne vois pas pourquoi je prendrais le bus, alors que j’ai au moins mille autres solutions à ma disposition qui me permettront d’arriver plus vite. » Alain renchérit : « J’ai l’impression qu’il n’arrive pas quand je l’attends, et qu’il bloque à chaque carrefour quand je suis dedans. » Son impatience reflète un sentiment partagé par beaucoup dans une capitale où le temps est précieux.
Le défi de la fiabilité et de la rapidité
Les critiques récurrentes adressées au bus à Paris concernent principalement sa lenteur liée aux embouteillages et aux arrêts fréquents, ainsi que son manque de fiabilité. Ces problèmes découragent les voyageurs potentiels, qui préfèrent des solutions plus rapides et flexibles, comme le vélo en libre-service ou les trottinettes électriques.
Les autorités publiques cherchent à remédier à ces difficultés en améliorant les infrastructures, notamment à travers des voies bus dédiées, et en modernisant le réseau. L’objectif est de redonner au bus une place majeure dans le paysage des transports en commun parisiens, face à la concurrence croissante des modes individuels et alternatifs.