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Former un gouvernement « avant Noël », et idéalement « dans le week-end » : voilà la feuille de route fixée par le nouveau Premier ministre, François Bayrou, jeudi 19 décembre. Un calendrier qui s’annonce difficile à tenir. Voici les raisons de cette situation complexe.
Un calendrier ambitieux
Un gouvernement « avant Noël », peut-être même « dans le week-end ». Lors d’une réunion à Matignon avec les forces politiques hors RN et LFI, François Bayrou s’est montré déterminé à accélérer la formation de son équipe ministérielle, une semaine après sa nomination. Actuellement, la France n’a toujours pas de budget pour 2025, ce qui complique davantage la situation.
Au cours de cette réunion, le locataire de Matignon a encouragé les partis à se positionner sur leur participation au futur gouvernement. « Si on ne réussit pas dans cet essai, alors c’est la dernière station avant la falaise », a-t-il déclaré, affirmant que « le chemin existe ».
Un agenda déjà bien chargé
Au vu de l’agenda des prochains jours, établir la liste complète des futurs ministres avant Noël semble complexe. Emmanuel Macron, actuellement en visite à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, a un emploi du temps chargé avec des déplacements à Djibouti et en Éthiopie.
D’après la Constitution, c’est au président de nommer formellement les ministres sur proposition du Premier ministre. Cela rend difficile une annonce de gouvernement pendant que le chef de l’État est à l’étranger. Le retour de Macron est prévu pour dimanche, juste avant Noël.
Un autre événement, la journée de deuil national décrétée lundi 23 décembre, pourrait également retarder les nominations, car un moment de recueillement est prévu.
Des forces politiques divisées
Les partis politiques réussiront-ils à s’accorder rapidement sur une entrée au gouvernement ? François Bayrou a promis de ne pas utiliser l’article 49.3 de la Constitution, sauf en cas de « blocage absolu sur le budget » pour 2025, mais cela ne suffit pas à convaincre les oppositions.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a affirmé : « Nous n’avons pas trouvé de raisons de ne pas censurer » le futur gouvernement. Les communistes adoptent une position « d’opposition résolue », tandis que La France Insoumise envisage déjà une motion de censure après la déclaration de politique générale de François Bayrou, prévue à partir du 14 janvier.
À droite, Laurent Wauquiez, président des députés LR, a demandé un engagement de stabilité de six mois pour le futur gouvernement.
Des délais qui s’allongent
Sur France 2, François Bayrou a suggéré que Bruno Retailleau reste au ministère de l’Intérieur, soulignant ses décisions récentes. Le Premier ministre a demandé aux oppositions de clarifier leur position sur le gouvernement.
L’objectif d’une nouvelle équipe avant Noël pourrait être reconsidéré, une situation déjà connue dans la politique française. Pour rappel, Emmanuel Macron avait promis de nommer un Premier ministre « sous 48 heures », mais François Bayrou avait finalement été nommé 24 heures plus tard.