Une vaste manifestation a secoué l’Espagne, réunissant des dizaines de milliers de personnes pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une crise de corruption touchant directement le gouvernement de Pedro Sanchez. Selon les organisateurs, plus de 100 000 manifestants ont répondu à l’appel du Parti populaire (PP), dans un contexte de révélations et d’enquêtes qui fragilisent la majorité au pouvoir.
Les manifestants, brandissant des pancartes avec le slogan « Mafia ou Démocratie », ont exprimé leur colère face à ce qu’ils dénoncent comme une série de pratiques mafieuses au sein de l’exécutif, accusé de détourner des Institutions et de recourir à des stratégies pour dissimuler des affaires de corruption. Le leader du PP, Alberto Nunez Feijoo, n’a pas hésité à critiquer fortement le gouvernement, déclarant que « ce gouvernement a tout sali » et pointant Pedro Sanchez comme étant « au centre » de plusieurs scandales impliquant des membres de son entourage.
Parmi les faits qui ont alimenté la colère populaire figurent la fuite d’enregistrements audio révélant qu’une membre du Parti socialiste, Leire Diez, aurait mené une campagne de dénigrement contre une unité de police. Ces enregistrements suggèrent également une tentative de dissimulation d’enquêtes liés à des accusations de corruption concernant notamment la femme de Pedro Sanchez, son frère et un ancien bras droit.
La députée du Parti socialiste, Leire Diez, a rejeté ces accusations, affirmant aux journalistes qu’elle menait des recherches pour un livre et qu’elle n’agissait pas au nom du parti ou du gouvernement. Elle a choisi de démissionner du Parti socialiste en réponse à la polémique. La situation politique demeure tendue, avec l’exécutif sous pression pour répondre à ces révélations et à la mobilisation citoyenne grandissante.