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En 2025, le Syndeac, syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, organise une série de débats sur le rôle crucial des services publics dans la société. Ces événements, en partenariat avec Libération, commenceront par un rendez-vous à Montluçon le samedi 28 juin.
La nécessité de défendre les services publics
Il est temps de cesser de simplement « se défendre ». Depuis des années, les services publics subissent des attaques incessantes : austérité, mise en concurrence, dépréciation… Ce mécanisme, bien connu, consiste à accuser les services publics de coûter trop cher pour justifier une réduction de leurs budgets. Ce manque de moyens affaiblit les solidarités, minant ainsi le consentement à l’impôt et ouvrant la voie à ceux qui prétendent que les « dépenses publiques » sont trop élevées. Un cercle vicieux qui se reproduit sans cesse.
Des attaques de plus en plus violentes
Récemment, les attaques se sont intensifiées. De la tronçonneuse de Javier Milei aux politiques fiscales de Giorgia Meloni, en passant par les intimidations de Viktor Orban, l’extrême-droite s’attaque aux services publics dans le monde entier. En première ligne, tout ce qui pourrait constituer un contre-pouvoir : la recherche, la justice, la culture, et les médias publics. Les cibles secondaires incluent les instances de régulation, en particulier celles qui limitent la croissance des profits, et à long terme, des domaines fondamentaux comme l’éducation et la santé sont perçus comme des ressources à exploiter par le marché.
Les services publics : un principe à défendre
Ces attaques ne sont pas des événements isolés. Derrière un bureau de poste fermé, des enseignants non remplacés ou un hôpital dégradé, c’est la place des services publics qui est remise en question. Ils sont ciblés parce qu’ils répondent aux besoins de la population en dehors du marché, de manière collective et démocratique. Bien que leur fonctionnement puisse encore être amélioré, les services publics représentent un projet alternatif de solidarité dans une société confrontée à des limites planétaires et à une inégalité croissante.
Un projet politique pour l’avenir
La prise de conscience de l’importance de défendre les services publics s’accroît. Cependant, face à des attaques toujours plus fortes, il est insuffisant de rester sur la défensive. Les services publics ne doivent pas être considérés comme un patrimoine à sauvegarder, mais comme un projet politique à développer là où le secteur privé échoue. Des besoins fondamentaux tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, ainsi que la culture et le logement doivent être reconnus comme des droits. La mise en place de nouveaux services publics est la meilleure garantie pour rendre ces droits effectifs.
Revalorisation du sens de l’impôt
Pour porter les services publics comme un projet d’avenir, il est essentiel de contrer les attaques insidieuses qui menacent l’existant. Alors que les services publics manquent de moyens, il est primordial de redonner tout son sens à l’impôt et aux cotisations sociales qui les financent. Les luttes pour la justice fiscale se poursuivront, notamment à l’approche du vote du budget. Il est vital de souligner le rôle essentiel des services publics dans le quotidien de chacun et de célébrer ce que l’impôt permet : « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ». La socialisation des richesses doit être réaffirmée, imposant des contraintes de service public à tous, sans exception.
Mobilisation pour l’avenir
À travers la France, nous continuerons à porter ce débat dans les mois à venir. Le sens de l’impôt est indissociable des services publics et de la société qu’ils contribuent à construire. Et cela vaut le coût.