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26 morts à Gaza : la crise humanitaire s’aggrave sous le blocus israélien

by Sara
26 morts à Gaza : la crise humanitaire s'aggrave sous le blocus israélien
Palestine, Israël

Depuis l’aube de ce samedi, 26 Palestiniens ont été tués par les tirs de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, parmi eux 11 personnes affamées attendant des aides. La situation humanitaire, déjà dramatique, se dégrade davantage, alors que le blocus israélien empêche l’entrée de carburant dans la région depuis maintenant 16 semaines consécutives.

Le ministère de la Santé à Gaza a rapporté la réception de 202 morts et 1037 blessés dans les hôpitaux du territoire sur une période de deux jours. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan total des victimes s’élève à 55 908 morts et 131 138 blessés.

Le Centre palestinien d’information a indiqué que trois Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes à proximité d’un centre de secours américain dans la zone d’Al-Shakoush, au nord-ouest de Rafah, au sud de Gaza.

Selon le centre, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes sur les quartiers de Chujaiya et Al-Tuffah, ainsi que sur la ville de Jabalia au nord de Gaza. Une zone du quartier de Baten Al-Samin, en plein centre de Khan Younès, a également été bombardée par de l’artillerie.

Un responsable médical a confirmé la mort de trois enfants palestiniens et une quatrième personne gravement blessée lors d’un bombardement israélien ciblant un groupe d’enfants dans la rue Al-Mansoura dans le quartier de Chujaiya, à l’est de Gaza.

Des sources médicales ont rapporté que plusieurs Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens alors qu’ils tentaient d’accéder à de l’aide humanitaire près de l’axe de Netsarim.

Conséquences de la guerre d’extermination

Face à la catastrophe humanitaire imposée par la guerre qualifiée d’« extermination collective », l’UNICEF a révélé que 5 100 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été admis en mai dans des hôpitaux pour malnutrition sévère.

  • Cette augmentation représente près de 50% de plus qu’en avril et une hausse de 150% par rapport à février, une période où un cessez-le-feu était en vigueur.
  • Entre le 1er janvier et le 30 mai, plus de 16 700 enfants ont reçu un traitement pour malnutrition à Gaza.

Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a dénoncé l’interdiction d’accès au carburant, soulignant que les ressources vitales telles que la nourriture, l’eau et les traitements nutritionnels nécessaires aux enfants sont bloquées.

Il a précisé que les Nations unies ont pu récupérer du carburant présent à Gaza dans la centrale d’Al-Tahrir à Rafah, permettant une livraison limitée aux infrastructures publiques du sud de Gaza, notamment les stations de dessalement, les services de distribution d’eau par camion, et les stations de pompage des eaux usées.

Une quantité de carburant a également été envoyée vers le nord de Gaza, mais la pénurie persistent, réduisant la capacité opérationnelle des services essentiels.

Dujarric a aussi signalé qu’une nouvelle évacuation forcée a été ordonnée par les autorités israéliennes dans deux quartiers où vivent des centaines de familles à Gaza, en réponse au lancement de roquettes palestiniennes depuis cette zone.

Des déplacés affamés rassemblés sur la plage de Gaza au coucher du soleil

Des déplacés affamés se rassemblent sur la plage de Gaza au coucher du soleil (EPA)

Une course mortelle pour la nourriture

Dans un reportage sur le terrain, l’Associated Press décrit la lutte quotidienne des Palestiniens pour accéder à la nourriture.

  • Des soldats israéliens tirent sur les foules qui traversent des zones militaires pour atteindre les points de distribution d’aide.
  • Des voleurs armés de couteaux tendent des embuscades pour dépouiller ceux qui réussissent à obtenir de l’aide.
  • La confusion s’intensifie alors que les habitants sont forcés de rivaliser pour nourrir leurs familles.

Seule une minorité parvient à obtenir quelques sacs de lentilles, une boîte de pâte à tartiner ou un sac de farine, tandis que beaucoup repartent les mains vides et doivent réessayer le lendemain.

Des témoins palestiniens rapportent que l’armée tire pour empêcher les foules de dépasser certaines limites ou de quitter les chemins tracés. On entend un tir nourri de chars, de tireurs d’élite, de drones et même de canons installés sur des grues.

Le Croissant-Rouge palestinien confirme qu’aucun tir n’a été signalé à l’intérieur ou près de ses centres d’aide. Un porte-parole a précisé que les incidents surviennent avant l’ouverture des postes, souvent lorsque les demandeurs bougent en dehors des horaires ou essaient de prendre des raccourcis.

Jamil Atileh, blessé au visage lors d’une bousculade pour obtenir de la nourriture à un centre géré par la Fondation humanitaire de Gaza, a décrit la situation comme une « humiliation » et un « meurtre ». Malgré une blessure au couteau et un spray au poivre, il est reparti bredouille, le cœur brisé par l’impossibilité de nourrir ses 13 membres de famille.

Olga Sherevko, porte-parole du Bureau humanitaire de l’ONU, a commenté : « Je ne vois pas comment la situation pourrait être pire, elle est déjà catastrophique. Pourtant, elle empire encore. »

Depuis le 7 octobre 2023, Israël, soutenu par les États-Unis, mène ce qui est qualifié d’extermination collective à Gaza. La campagne inclut des tueries massives, la famine, la destruction et le déplacement forcé, en dépit des appels internationaux et des ordres de la Cour internationale de justice.

Le bilan de cette tragédie dépasse 185 000 morts et blessés palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, plus de 11 000 disparus, et des centaines de milliers de déplacés, dont beaucoup succombent à la famine.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/6/21/%d8%ba%d8%b2%d8%a9-87

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