Table of Contents
L’assemblée générale 2024 de Generali se tient aujourd’hui au Generali Convention Center, situé au cœur du port historique de Trieste. Cet événement, très attendu, vise à renouveler les instances dirigeantes de la première compagnie d’assurance italienne. La tension est palpable, bien que la bataille ne semble pas aussi cruciale qu’en 2019, d’autant plus que le puissant actionnaire Francesco Gaetano Caltagirone est absent.
Une participation accrue et un contexte différent
Au moins 650 actionnaires sont attendus dans ce nouveau centre de congrès, un chiffre largement supérieur aux 450 présents lors de la dernière assemblée en personne en 2019. Cette fois, la dynamique a changé : seul le camp de Mediobanca semble réellement en jeu, alors que la liste de Caltagirone ne propose pas de projet alternatif ni de candidat à la direction générale. Mediobanca, détenant 13,1 % des parts, soutient le maintien de Philippe Donnet en tant que directeur général et d’Andrea Sironi comme président.
Les candidatures et enjeux au conseil d’administration
La liste de Caltagirone présente six noms pouvant occuper près de la moitié des 13 sièges du conseil d’administration en cas de majorité. Parmi eux figurent des profils connus : Flavio Cattaneo, directeur général d’Enel, Marina Brogi, professeure, et la nouvelle venue Fabrizio Palermo, président d’Acea. Par ailleurs, Assogestioni soumet une liste minoritaire indépendante.
Un scrutin sans surprises majeures attendues
L’affluence devrait se maintenir à un niveau proche des 70,7 % de capital présent enregistré il y a trois ans. Si cette estimation se confirme, une majorité pourrait être obtenue avec environ 34 % des suffrages, en tenant compte d’une participation d’environ 1 % pour Assogestioni. Mediobanca pourrait ainsi s’appuyer sur une large part des 32 % d’investisseurs institutionnels qui suivent les recommandations des proxy advisors, notamment ISS et Glass Lewis, tous deux favorables à la continuité des dirigeants actuels.
Les poids des principaux actionnaires et incertitudes
Les grands actionnaires détiennent environ 40 % des parts, alors que 18 % sont répartis chez les petits porteurs. La liste Caltagirone devrait compter sur le soutien de Delfin, la holding des héritiers Del Vecchio avec 9,9 %, et de Caltagirone lui-même, à hauteur de 6,9 %. La Fondation CRT, avec 1,9 %, reste indécise, tandis que la holding Benetton Edizione, détenant 4,8 %, tend vers l’abstention, marquant son éloignement de Mediobanca.
Un point d’interrogation subsiste autour d’Unicredit, qui possède actuellement 5,2 % du capital mais pourrait dépasser ce seuil, surtout après l’avis du Golden Power sur l’offre publique de Banca Popolare di Milano. Le PDG Andrea Orcel, connu pour sa prudence, pourrait choisir l’abstention afin d’éviter un affrontement avec le gouvernement dans ce contexte délicat, ce qui limiterait son influence sur le résultat final.
Une décision qui dépasse l’assemblée d’aujourd’hui
Les actionnaires votent en sachant que l’avenir de Generali ne se décidera pas seulement lors de cette assemblée, mais également dans les prochaines évolutions à Piazzetta Cuccia. Si Monte dei Paschi di Siena parvenait à s’imposer, la gouvernance du groupe pourrait progressivement passer sous le contrôle de Caltagirone et Delfin, actionnaires influents aussi dans la région de Sienne.