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La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grande orientation ce lundi matin, alors que la Pentecôte s’annonce calme sur les marchés, avec peu d’indicateurs économiques majeurs à l’horizon. Vers 8h15, le contrat à terme sur le CAC 40, avec une livraison en juin, a légèrement augmenté de deux petits points pour atteindre 7799,5 points, indiquant ainsi un début de séance sans réelle direction.
Un contexte global apathique
Comme de nombreuses autres places boursières dans le monde, le CAC 40 a peu réagi aux événements de la semaine passée, y compris la baisse des taux décidée par la Banque Centrale Européenne (BCE) et le rapport sur l’emploi américain, qui a été conforme aux attentes. Au cours de la semaine précédente, l’indice parisien a enregistré une modeste hausse hebdomadaire de 0,7 %, lui permettant ainsi de dépasser le seuil des 7800 points, un niveau similaire à celui observé avant les annonces du fameux ‘Jour de la Libération’ de Donald Trump.
Performance des marchés américains
À Wall Street, les principaux indices boursiers américains ont réussi à enregistrer une deuxième semaine consécutive de gains, oscillant entre 1 % et 2 %. Cette dynamique positive a permis aux indices de New York d’atteindre leurs meilleurs niveaux en trois mois, avec un S&P 500 qui n’est plus qu’à 2 % de son record historique atteint en février dernier. Ces résultats illustrent la résilience des marchés financiers, qui semblent avoir digéré le choc initial causé par les menaces tarifaires américaines.
Risques persistants sur l’économie mondiale
Le risque que les surtaxes pèsent lourdement sur l’économie mondiale a partiellement diminué, plusieurs d’entre elles ayant été reportées alors que le ton de Washington semble s’être adouci. Cependant, les analystes mettent en garde contre des risques importants, notamment la perspective d’un ralentissement marqué de l’activité mondiale, exacerbée par l’incertitude persistante autour de la politique commerciale de l’administration Trump. En Europe, bien que certains indices, tels que le DAX de Francfort, évoluent à des niveaux records, les marchés semblent manquer de catalyseurs pour poursuivre leur progression récente.
Prévisions pour les semaines à venir
Selon Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, “si l’Europe peut bénéficier dans les semaines à venir des baisses de taux de la BCE et du plan de dépenses allemand, les marchés pourraient néanmoins marquer une pause après avoir atteint des sommets.” Du point de vue stratégique, il est difficile de voir une poursuite de l’expansion des multiples alors que les prévisions de bénéfices sont révisées à la baisse et que les perspectives de croissance du PIB continuent de se dégrader.
Olivier Raingeard, directeur des investissements chez Neuflize OBC, souligne que les niveaux de valorisation actuels rendent les actifs risqués asymétriques pour les prochains mois, avec un potentiel limité d’absorption des mauvaises nouvelles.
Focus sur l’inflation aux États-Unis
Au cours de la semaine à venir, relativement peu chargée en données statistiques, les investisseurs se concentreront sur les chiffres de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis, prévus pour mercredi. Les acteurs du marché espèrent que ces données confirmeront le récent ralentissement de l’inflation, malgré l’augmentation des droits de douane et les tensions commerciales persistantes. Le rapport du mois dernier avait indiqué un taux d’inflation annuel de 2,3 % en avril, comparé à 2,4 % en mars, tandis que l’inflation sous-jacente est restée stable à 2,8 %.