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Depuis l’aube de mardi, plus de 80 Palestiniens ont été tués par les tirs de l’armée israélienne à Gaza, selon des sources hospitalières locales. Ces violences s’inscrivent dans une série de massacres ciblant notamment des civils attendant des aides humanitaires dans la bande de Gaza.
Attaques meurtrières contre les civils et les centres d’aide
Parmi les victimes, 20 personnes ont été touchées par des tirs alors qu’elles attendaient de recevoir de l’aide à proximité d’un centre américain situé près de l’axe de Netsarim, dans le secteur ouest de Gaza, au niveau du carrefour de Nablus.
Dans le sud du territoire, huit Palestiniens ont également été tués lors d’une frappe israélienne près d’un centre d’aide géré par une entreprise américaine au nord de Rafah, dans la partie méridionale de la bande de Gaza.
Une attaque particulièrement choquante a ciblé trois secouristes des services médicaux palestiniens ainsi que le journaliste Moumen Abou Al-Ouf. Ces derniers ont été tués alors qu’ils tentaient de récupérer les corps de victimes dans une maison frappée par des bombardements israéliens dans le quartier de Tuffah, à l’est de Gaza.
Réactions de la résistance palestinienne
Le mouvement de résistance islamique Hamas a qualifié cette attaque contre les équipes de secours de crime de guerre aggravé, dénonçant un niveau de cruauté et de barbarie sans précédent.
Hamas accuse l’armée israélienne de chercher à étouffer toutes les capacités de sauvetage et de secours dans la bande de Gaza. Le mouvement appelle la communauté internationale et les Nations unies à assumer leurs responsabilités afin de stopper les crimes israéliens et de traduire leurs auteurs en justice.
Justifications israéliennes
De son côté, l’armée israélienne affirme avoir tiré des coups de semonce sur des Palestiniens approchant ses forces et représentant une menace dans la zone du couloir de Netsarim.
Selon l’armée, l’incident s’est produit à plusieurs centaines de mètres du lieu de distribution des aides, avant son ouverture, et les Palestiniens auraient ignoré les avertissements indiquant une zone de combat active. Un enquête approfondie est en cours quant aux blessures signalées après ces tirs.
Pourparlers sur les victimes à Jabalya et ailleurs
Des sources à l’hôpital Al-Shifa à Gaza ont indiqué la récupération des corps de neuf martyrs suite à des raids israéliens sur des habitations dans la ville de Jabalya, au nord de Gaza.
Dans la zone centrale, le directeur de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa a annoncé la mort de huit Palestiniens et plusieurs blessés lors d’un raid sur une maison à Deir al-Balah.
Contexte humanitaire dramatique
Selon les Nations unies, Israël utilise la famine comme outil de guerre en fermant les points d’entrée des aides humanitaires, notamment alimentaires, infligeant ainsi une crise majeure à 2,2 millions de Palestiniens à Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, mène une opération qualifiée de génocide incluant des exécutions, la famine, la destruction massive et le déplacement forcé de la population. Cette campagne ignore les appels internationaux et les ordres de la Cour internationale de justice demandant la cessation de ces actes.
Plus de 181 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, principalement des femmes et des enfants. Plus de 11 000 personnes sont portées disparues, et des centaines de milliers ont été déplacées. La famine a causé la mort de nombreux civils, aggravant une situation déjà catastrophique, avec des infrastructures dévastées.