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Contre la dégradation des conditions de travail : grève des contrôleurs aériens juste avant l’été
Une mobilisation majeure se profile dans le secteur du contrôle aérien français, avec le dépôt d’un préavis de grève par le syndicat UNSA-ICNA pour les 3 et 4 juillet, à la veille des départs en vacances d’été. La décision intervient en réponse à ce que le syndicat qualifie de « management toxique » et de dégradations des conditions de travail au sein de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC).
Le syndicat, deuxième force dans la représentation des contrôleurs aériens avec 17 % des voix lors des dernières élections professionnelles, dénonce un mode de gestion autoritaire, brutal et déconnecté des réalités opérationnelles. Selon ses représentants, cette atmosphère de pression constante et de défiance nuit à la sérénité et à la sécurité de l’ensemble des opérations aériennes.
Les enjeux derrière la grève
La principale cause de cette agitation réside dans un sous-effectif structurel persistant dans la navigation aérienne française, un problème dénoncé depuis plusieurs années, mais qui n’a, selon le syndicat, pas été pris à la mesure de l’urgence. La politique de recrutement inadéquate et l’absence d’anticipation face à la croissance du trafic aérien seraient à l’origine de cette situation critique, impactant directement la performance et la ponctualité des vols.
Dans un communiqué, l’UNSA-ICNA réclame notamment la poursuite des efforts pour renforcer les effectifs, accélérer les projets de modernisation technique et redéfinir les priorités opérationnelles pour assurer la sécurité des vols et la qualité du service.
Les contrôleurs dénoncent également le durcissement des méthodes managériales, notamment l’installation de pointeuses et de badgeuses dans certains centres, destinées à surveiller leur activité et à réduire les absences non declarées. Par ailleurs, une réforme envisagée pourrait entraîner la fermeture progressive d’un quart des tours de contrôle d’ici 2028 à 2035, une perspective qui alimente les tensions avec les autorités.
Impact pour les voyageurs
Ce mouvement de protestation risque de perturber de nombreux départs, alors que la haute saison touristique débute dès le 5 juillet. Les voyageurs sont notamment invités à anticiper leurs démarches, à consulter régulièrement les informations de leurs compagnies aériennes et à prévoir des marges de sécurité lors de leurs déplacements.
La DGAC, quant à elle, n’a pas encore formulé de réaction officielle, laissant planer l’incertitude sur la gestion des éventuelles perturbations pendant cette période critique.