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Jérémie Iordanoff, écologiste, a été élu vice-président de l’Assemblée nationale le 22 octobre 2024. Ce résultat marque une tournure significative dans le paysage politique français, révélant des tensions au sein des partis.
Une élection marquée par les divisions
Les divisions entre partis ont eu des conséquences sur cette élection. Jérémie Iordanoff a obtenu 175 voix au troisième tour, surpassant la candidate LR Virginie Duby-Muller, qui a recueilli 161 voix. Le scrutin a été particulièrement serré, avec des voix du *« socle commun »* — alliance entre LR et les macronistes — se répartissant entre différents candidats lors des premiers tours.
Sur X, Iordanoff a remercié *« l’ensemble des groupes du NFP et au-delà pour leur confiance »* et a souligné qu’il s’efforcera de *« faire vivre au mieux le débat dans notre hémicycle »*. Il a également évoqué son élection comme une *« défaite de la majorité, du “socle commun” »*, affirmant que *« leur division leur a coûté une vice-présidence »*.
Tensions internes entre les partis
Au troisième tour, deux autres candidats étaient en lice : Yoann Gilet, du Rassemblement national, avec 125 voix, et Olivier Servat, du groupe Liot, qui a obtenu 25 voix. Cette élection a été consécutive à la nomination de la députée LR Annie Genevard au poste de ministre de l’Agriculture.
Un accord entre le camp macroniste et LR stipulait que cette vice-présidence devait revenir à un représentant de LR. Cependant, des accusations de non-respect de cet accord entre les présidents des groupes MoDem et Ensemble pour la République (EPR), Marc Fesneau et Gabriel Attal, et Laurent Wauquiez de LR, ont alimenté les tensions. Ce désaccord a conduit à l’élection de l’insoumise Aurélie Trouvé à la tête de la commission des Affaires économiques.
Une candidature controversée
Le MoDem a annoncé qu’il présenterait Christophe Blanchet, affirmant qu’il n’est *« pas normal que le MoDem ne soit pas représenté au bureau de l’Assemblée »*. En revanche, le groupe EPR a apporté son soutien à Virginie Duby-Muller, redoutant une victoire du candidat du NFP. Richard Ramos, député, a déclaré : *« Il y a forcément des MoDem qui n’ont pas voté pour le LR. Quand il y a des alliances contre nature ça ne peut pas marcher. »*
Le groupe Ensemble pour la République a critiqué la candidature du MoDem, la jugeant depuis le début *« inutile »*, soulignant que le non-respect des engagements par Laurent Wauquiez ne devrait pas conduire à des comportements similaires de leur part.