Table of Contents
Le président chilien Gabriel Boric a ordonné le retrait des attachés militaires de son pays en poste en Israël, une décision saluée par la Palestine et appelant d’autres nations à suivre cet exemple. Cette mesure intervient dans un contexte de grave crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Un geste politique fort face à la situation à Gaza
Le ministère chilien des Affaires étrangères a annoncé que l’ambassade du Chili à Tel Aviv a informé les autorités israéliennes du retrait des deux attachés militaires encore en fonction. Initialement, le Chili comptait trois attachés pour la marine, l’armée de terre et l’armée de l’air, mais l’un d’eux avait déjà été rappelé il y a plusieurs mois.
Cette décision est motivée par la crise humanitaire extrêmement grave que subissent les habitants palestiniens à Gaza, conséquence d’une opération militaire israélienne jugée disproportionnée et aléatoire.
Elle fait également suite aux obstacles persistants empêchant l’accès de l’aide humanitaire aux territoires palestiniens.
Appel au respect du droit international
Le Chili a appelé Israël à mettre fin aux hostilités dans les territoires palestiniens occupés, à permettre l’entrée des aides humanitaires et à respecter strictement le droit international ainsi que le droit humanitaire international.
Cette démarche intervient avant le discours annuel de Boric à la nation, lors duquel des sources diplomatiques israéliennes estiment qu’il pourrait annoncer une rupture totale des relations avec Israël.
Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth qualifie ce retrait d’escalade significative dans les relations diplomatiques entre les deux pays depuis le début de la guerre à Gaza, ainsi que face aux accusations de crimes de guerre portées contre Israël.
Réaction palestinienne et appel à une mobilisation internationale
La Palestine a salué mercredi soir la décision chilienne, la qualifiant d’étape importante et courageuse. Elle y voit une expression claire du rejet international des actes de violence, de destruction et d’asservissement que subit le peuple palestinien par les forces d’occupation.
La Palestine a appelé à une réaction internationale sérieuse et immédiate pour contraindre Israël à cesser ses opérations militaires sanglantes dans la bande de Gaza et ses agressions en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
Elle a également insisté sur le respect des résolutions de légitimité internationale et du droit international.
Contexte du conflit et bilan humain
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre qualifiée d’extermination de masse dans la bande de Gaza, avec le soutien des États-Unis. Cette campagne militaire inclut notamment des assassinats, un blocus alimentaire, des destructions massives et des déplacements forcés de population.
Les appels internationaux et les ordres de la Cour internationale de justice demandant l’arrêt de ces actions sont restés sans effet.
Cette violence a causé la mort ou blessé plus de 177 000 Palestiniens, parmi lesquels une majorité d’enfants et de femmes, avec plus de 11 000 disparus. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et la famine a provoqué de nombreux décès, notamment chez les plus vulnérables.