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Après l’arrestation, en juillet 2023, de son associé de toujours, Armando Pereira, pour des faits présumés de malversations financières, peu de personnes étaient prêtes à parier sur Patrick Drahi. Cette affaire a provoqué la chute d’Altice, son empire dans les télécoms et les médias, déjà fragilisé par environ soixante milliards d’euros de dettes accumulées en Europe et aux États-Unis. Cependant, un an et demi plus tard, l’homme d’affaires est toujours aux commandes.
Un Accord Crucial avec les Créanciers
En conflit avec les créanciers d’Altice France, sa société propriétaire de SFR, Patrick Drahi a trouvé, le 25 février, un accord visant à restructurer les 24 milliards d’euros de dette qui étranglaient l’opérateur télécoms. Selon plusieurs sources, cette signature devrait être officialisée dans les heures à venir.
Conditions de la Restructuration
Les prêteurs, principalement des fonds d’investissement américains tels que BlackRock, Pimco ou Fidelity, ont accepté de renoncer à 8,6 milliards d’euros de dette en échange de 45 % du capital de SFR. En conséquence, la part de Patrick Drahi a chuté de 100 % à 55 %. Cette part est détenue via une société luxembourgeoise, Altice Group Lux. Malgré cette perte, il conserve la majorité du capital, ce qui est souvent rare dans des situations similaires où l’actionnaire endetté finit par perdre le contrôle.
Une Situation Difficile mais Gagnée
Bien que la situation soit difficile, l’accord représente un moindre mal pour Patrick Drahi. Dans d’autres cas, comme celui de Jean-Charles Naouri chez Casino, l’actionnaire a dû céder le contrôle face à l’endettement. Cette restructuration ouvre donc une voie pour la stabilité de SFR et la continuité des activités d’Altice.
