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Peut l’Europe garantir sa sécurité sans l’OTAN et les USA?
Depuis les années 1950, l’idée de créer une armée européenne ou le « Plan Pleven » proposé à l’époque par le Premier ministre français René Pleven a été évoquée, mais ce projet n’a pas abouti en raison du rejet de l’Assemblée nationale française.
Après plus d’un demi-siècle, les pays européens se sont installés dans un état de complaisance et de paresse militaire après la guerre froide, considérant que si elles étaient attaquées, les États-Unis viendraient à leur secours.
Cependant, la menace exprimée par l’ancien président américain et candidat favori à la victoire, Donald Trump, de ne pas défendre les pays de l’OTAN s’ils ne respectaient pas leurs engagements financiers, a obligé les Européens à chercher des réponses à de nombreuses questions, notamment si les armées européennes sont prêtes et capables de se défendre seules.
L’îlot de paix
Après des années de relâchement dans les dépenses militaires, un réveil brutal est survenu avec la montée en puissance de la Russie dans la guerre en Ukraine, créant un nouveau contexte en Europe, où la sécurité n’est plus garantie. Selon Eunila Maria Sulan, experte en politique étrangère, sécurité et défense au Centre d’études européennes « Wilfried Martens », la guerre en Ukraine a mis en évidence l’importance de l’industrie de défense et de la production rapide d’armes nécessaires sur le champ de bataille.
Cependant, l’industrie européenne dans ce domaine est en retard. En plus de la lenteur des achats de défense, il existe encore des lacunes dans les capacités stratégiques telles que le transport aérien, l’échange d’informations de renseignement, les communications et la coordination.
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L’équation impossible
Dans un contexte où l’on parle beaucoup des dépenses militaires des pays de l’OTAN, l’experte belge souligne que le PIB des pays européens membres de l’OTAN équivaut presque à celui des États-Unis. Pour défendre le continent européen dans un monde de plus en plus instable, il faudrait que les dirigeants politiques investissent plus de 2% dans la défense.
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Un avenir en jeu
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