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Le procès de Joël Le Scouarnec a révélé des détails alarmants au sujet des crimes dont il est accusé. Ce mardi 4 mars, l’ancien chirurgien, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 victimes, dont une majorité d’enfants, a été confronté à ses carnets, dans lesquels il a méticuleusement consigné ses actes criminels pendant des décennies.
Des carnets révélateurs
Les carnets, découverts lors de son arrestation en 2017, contiennent des informations précises sur chaque victime : date, heure, prénom et lieu des agressions. Joël Le Scouarnec a utilisé un langage cru pour décrire ses actes, ciblant principalement de jeunes patients, souvent âgés d’environ 11 ans.
Bien qu’il reconnaisse avoir écrit ces carnets, il a tenté de minimiser leur contenu en prétendant que certaines des atrocités décrites étaient fictives. *« J’ai écrit les pires atrocités sans vouloir les faire »*, a-t-il déclaré, affirmant que ces écrits ne reflètent pas ses véritables intentions.
Confrontation et déni
Lors de son audition, l’accusé a été confronté à des passages troublants de ses écrits. Il a maintenu qu’il n’avait jamais éprouvé de fantasmes de souffrance. Joël Le Scouarnec a aussi affirmé qu’il ne ferait jamais de mal physique à un enfant, tout en admettant qu’il relisait ses carnets chaque année, parfois dans un but inavoué.
Soumission chimique et images pornographiques
L’ex-chirurgien a reconnu avoir stocké des milliers d’images pédopornographiques sur deux disques durs, qu’il avait classées par catégories. Au cours de son interrogatoire, il a avoué avoir utilisé la soumission chimique sur une victime, bien qu’il ait initialement nié avoir administré des sédatifs à des enfants.
Un parcours professionnel troublant
Joël Le Scouarnec a exercé dans une quinzaine d’hôpitaux à travers six départements de l’ouest de la France. Il a essayé de dissocier sa carrière de son comportement criminel, affirmant que sa pédophilie n’avait pas d’impact sur son travail. Pourtant, il a admis avoir profité de sa position pour agresser ses victimes.
Il a également décrit comment il provoquait des occasions pour commettre ses actes, ce qui soulève de graves questions sur la sécurité des enfants dans le milieu médical.
Un mystère irrésolu
Lors d’une interrogation sur son passé, Joël Le Scouarnec a déclaré n’avoir rien trouvé qui puisse expliquer son comportement. *« Je ne sais toujours pas apporter une réponse »,* a-t-il avoué, laissant planer le doute sur ses motivations. Le procès se poursuivra jusqu’à début juin.
