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Le Fonds de garantie des victimes, chargé d’indemniser les personnes touchées par des accidents de la circulation causés par des conducteurs non assurés ou inconnus, a récemment exprimé ses inquiétudes concernant une augmentation significative du nombre de victimes en France. Cette tendance alarme particulièrement l’organisme, qui souligne également le problème croissant de la non-assurance des trottinettes.
Augmentation préoccupante des victimes
En 2024, le Fonds a versé près de 123 millions d’euros pour indemniser 7.996 victimes, ce qui représente une hausse de 3,3 % par rapport à 2023. Parmi ces victimes, 168 personnes ont perdu la vie, leurs familles recevant un soutien financier. Le directeur général du FGV, Julien Rencki, a déclaré sur RMC : « On est face à un phénomène qui reste marginal en France, heureusement, mais qui persiste et est même en légère hausse, ce qui est inquiétant. »
Causes de cette hausse
Cette augmentation est attribuée à plusieurs facteurs, notamment une hausse de 8,8 % des victimes associées à des conducteurs ayant commis un délit de fuite. De plus, le nombre d’accidents impliquant des engins de déplacement personnel motorisés, tels que les trottinettes électriques (98 % des cas), a connu une forte croissance. Ces engins sont également soumis à l’obligation d’assurance, tout comme les gyropodes et hoverboards.
Les impacts économiques sur l’assurance
Le FGV a pris en charge 446 personnes blessées dans des accidents causés par ces dispositifs en 2024, une augmentation de 22 % par rapport à 2023, et a indemnisé les familles de cinq personnes décédées. M. Rencki a précisé que l’assurance responsabilité civile est essentielle pour couvrir les dommages causés aux tiers, mais de nombreuses personnes choisissent de ne pas souscrire à cette couverture pour des raisons économiques, notamment en période d’inflation élevée.
Conséquences et amendes
Les jeunes conducteurs sont particulièrement touchés, souvent confrontés à des primes d’assurance élevées. La non-assurance peut entraîner des amendes sévères, pouvant atteindre 750 euros, voire 3.750 euros en cas de récidive. M. Rencki a rappelé qu’un contrôle d’assurance pourrait coûter à peu près le même montant qu’une assurance annuelle, tout en avertissant que le nombre de contrôles a considérablement augmenté.
Mesures de recouvrement des fonds
Après avoir indemnisé les victimes, le Fonds, qui finance ses activités grâce à une contribution prélevée sur chaque contrat d’assurance automobile, se retourne contre les conducteurs non assurés pour récupérer les sommes avancées. En cas d’accident, les responsables peuvent se retrouver endettés auprès du FGV pour des montants pouvant atteindre des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros.