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Face à une vague de chaleur exceptionnelle cette semaine dans une majorité de régions françaises, une situation particulièrement tendue s’est installée dans le secteur de la collecte des déchets à Niort. Une quarantaine d’éboueurs, représentant la moitié des agents du service, ont entamé une grève pour défendre leur droit à porter des tenues adaptées à la température ambiante, notamment le port du short, en réponse aux conditions de travail devenant de plus en plus difficiles lors des pics de chaleur.
Des températures record dans les cabines des camions-bennes
Selon le syndicat CGT, la température dans certaines cabines a atteint 52°C ces derniers jours, rendant la tâche très éprouvante pour les agents. Mickaël Billy, délégué CGT, témoigne : « On est hyper impactés par des pics de chaleur. C’est une fournaise. » Les agents soulignent qu’ils avaient auparavant le droit de porter des shorts dans leur équipement, ce qui leur permettait de mieux supporter la chaleur. Cependant, la nouvelle dotation d’équipements de protection a interdit ces tenues estivales.
Une demande légitime pour plus d’aération
Les éboueurs revendiquent l’autorisation de porter des shorts pendant la période estivale, entre mai et septembre, et demandent en outre une dotation spécifique d’été. Selon eux, d’autres régions, comme la Vendée, ont permis le port du short depuis quelques années, puis l’ont réautorisé, en raison des conditions climatiques extrêmes. « On demande simplement un peu d’aération sous le genou, explique Mickaël Billy. » La CGT déplore la différence de traitement entre régions, estimant que la sécurité peut cohabiter avec des tenues plus adaptées.
Réponse de la collectivité et risques de sanctions
De son côté, l’agglomération de Niort justifie cette interdiction par des raisons de sécurité, évoquant l’obligation réglementaire de porter des équipements de protection, notamment le pantalon. Elle précise que le plan canicule n’a pas été officiellement déclenché, soulignant que la réactivité face aux fortes chaleurs doit respecter certains protocoles pour garantir la sécurité des agents.
Les agents ont toutefois indiqué à l’issue de leur grève qu’ils avaient repris le travail, certains vêtu de short, malgré le risque de sanctions disciplinaires. La collectivité a confirmé que le refus de prendre leur service en dehors de l’autorisation pourrait leur valoir des sanctions, notamment la non-rémunération des jours non travaillés.
Une question de sécurité ou de confort ?
Si la réglementation impose le port de vêtements de sécurité, la complexité du contexte climatique met à rude épreuve ces normes. La problématique de l’équilibre entre sécurité et adaptation aux conditions météorologiques se pose de plus en plus dans plusieurs secteurs, soulignant la nécessité d’adapter rapidement les règles en fonction des conditions exceptionnelles. La revendication des éboueurs de Niort illustre ces enjeux, alors que la France traverse une période de canicule intense.