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Trois ans après le début de la guerre en Ukraine

by Sara
Trois ans après le début de la guerre en Ukraine
France

Le 24 février marque un jour tragique pour Ludmyla Kolos. Alors qu’elle apprenait la nouvelle du début de la guerre en Ukraine, elle n’a pu s’empêcher de demander à sa mère : « Maman, guerre ? » Les larmes ont coulé des deux côtés du fil. Installée en Allemagne depuis 2008, Ludmyla s’engage au sein de l’association ukrainienne de Mayence et décrit le soutien continu qu’elle observe à Mayence et Wiesbaden pour les réfugiés ukrainiens.

Souvenirs de la nature ukrainienne

Ludmyla ressent un manque de sa terre natale, notamment des petites rivières où elle pouvait se baigner. Pour elle, ces souvenirs d’enfance sont irremplaçables. Elena Kuts, vivant près de Coblence, partage également son attachement à la cuisine ukrainienne, bien que ses enfants apprécient aussi des plats allemands comme les saucisses, les crêpes, et les pommes de terre.

En regardant le troisième anniversaire de la guerre, Ludmyla admet avoir perdu espoir, constatant que chaque nouvelle promesse semble être suivie de déceptions.

Réflexions sur le retour en Ukraine et l’impact de la guerre

Elena Kuts ne voit pas de retour en Ukraine pour sa famille tant que la situation reste instable : « Mes enfants sont socialisés ici, et pour le moment, nous sommes bien ici. » Lesia Skoryk, habitant à Worms, ne souhaite retourner en Ukraine que si la gouvernance de Poutine prend fin. Elle témoigne de son intégration en Allemagne, ayant appris l’allemand après avoir quitté l’Ukraine avec sa fille en 2022.

Intégration et soutien en Allemagne

Lesia souligne que le soutien en Allemagne reste fort, bien que la nature de l’aide ait évolué. Les secours matériels sont moins fréquents, mais l’opinion publique demeure solidaire. Elle exprime ses inquiétudes quant à l’avenir : « J’ai actuellement plus de soucis que d’espoir, mais nous n’avons d’autre choix que de nous battre pour notre pays. »

Dans le Land de Rhénanie-Palatinat, des jeunes comme Nikita, qui fréquente la Carl-Zuckmayer Realschule à Nierstein, témoignent d’une intégration réussie, ayant d’abord suivi un cours intensif d’allemand. La ministre de l’Éducation, Stefanie Hubig, le cite comme un exemple positif.

Un engagement en baisse

Sofia Samoylova, photographe et réalisatrice, constate une diminution de l’intérêt pour le conflit ukrainien, des événements récents ayant quelque peu éclipsé la situation. « Beaucoup de gens semblent fatigués par ce sujet », note-t-elle, mentionnant que l’aide initialement perçue comme tangible est devenue plus complexe.

Réactions face aux incertitudes

Avec les déclarations du président américain Donald Trump, Sofia ressent une inquiétude croissante que l’Ukraine soit abandonnée. Elle essaie de ne pas se laisser submerger par la peur, en se concentrant sur des actions constructives. Récemment, elle a rencontré un ami blessé à Kiev, illustrant le décalage entre les souffrances vécues par certains et les discussions parfois déconnectées ici en Europe.

Le conflit en Ukraine continue de marquer durablement les esprits, même au-delà des frontières. Les témoignages d’exilés mettent en lumière les défis d’une intégration réussie tout en maintenant un lien avec leur terre d’origine.

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source:https://www.zeit.de/news/2025-02/22/ein-drittes-mal-enttaeuschte-hoffnungen

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