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En déployant samedi 7 juin au soir la garde nationale à Los Angeles, le président américain durcit sa croisade contre l’État progressiste, cosmopolite et multilingue, qui incarne la résistance acharnée à sa vision de l’Amérique.
Une escalade des tensions en Californie
C’est un choc d’une intensité inédite, un bras de fer entre deux visions irréconciliables de l’Amérique et de l’équilibre des pouvoirs. En ordonnant le déploiement de la garde nationale en Californie, contre l’avis des autorités locales, Donald Trump a franchi un nouveau palier. Officiellement, il s’agit de protéger bâtiments et agents fédéraux après des heurts à Los Angeles sur fond d’expulsions d’immigrés en situation irrégulière.
Une offensive contre un symbole d’opposition
Mais cette décision s’inscrit, en vérité, dans une offensive bien plus large : une entreprise autoritaire contre un État devenu symbole de l’opposition au trumpisme. Sous les oripeaux de la sécurité, Trump mène une croisade contre une Californie qui, depuis près de dix ans, incarne la résistance acharnée à sa vision de l’Amérique.
Défi à l’Amérique progressiste
En s’en prenant au «Golden State», Trump ne se contente pas de défier son gouverneur, Gavin Newsom, figure montante du Parti démocrate et possible prétendant à la présidentielle de 2028. Il s’attaque à une Amérique progressiste, multilingue, et fière de sa diversité. Une Amérique qui protège ses sans-papiers, ses étudiants transgenres, ses universités, et ses écosystèmes. Une Amérique qui, surtout, refuse la soumission.
Un soutien financier pour la résistance
Fer de lance de la guérilla judiciaire contre Washington, la Californie avait débloqué en février, par la voix du Congrès local de l’État dominé par les démocrates, 50 millions de dollars (environ 43 770 000 euros) pour défendre ses politiques progressistes face aux assauts fédéraux.
A Los Angeles, dans le quartier de Compton, lors d’une manifestation après les opérations fédérales d’immigration, le 7 juin 2025. (Ringo Chiu /AFP)