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Intel a désigné Lip-Bu Tan comme son nouveau directeur général, marquant un tournant pour le géant américain des semi-conducteurs qui traverse une période difficile en raison de son retard dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).
Un parcours impressionnant
Lip-Bu Tan, ancien membre du conseil d’administration d’Intel, a rejoint l’entreprise en 2022 avant de quitter ses fonctions deux ans plus tard. Auparavant, il dirigeait Cadence Design Systems, une société fournissant des logiciels utilisés par les principaux concepteurs de puces, y compris Intel. Sa nomination intervient alors qu’Intel cherchait un remplaçant à Pat Gelsinger, qui a quitté son poste en décembre dernier.
Réaction du marché
Suite à l’annonce de la nomination de Lip-Bu Tan, l’action d’Intel a bondi de plus de 10 % lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York. Dans un message adressé aux employés, Lip-Bu Tan a exprimé son admiration pour l’entreprise, tout en soulignant que *« les succès passés ne préjugent pas des succès futurs »*. Il a également reconnu les difficultés rencontrées par les équipes d’Intel ces dernières années.
Un historique de changements à la direction
Avec Lip-Bu Tan, Intel compte désormais son quatrième directeur général en seulement sept ans. Brian Krzanich a démissionné en 2018, suivi par Bob Swan en 2021, et Pat Gelsinger, qui a initié une réorganisation majeure, a quitté son poste plus récemment. Le changement de leadership s’inscrit dans un contexte où l’entreprise a lancé un plan de licenciement touchant 15 % de son personnel et a perdu sa place dans l’indice Dow Jones, remplacée par Nvidia.
Défis à relever dans l’IA
Intel fait face à un retard significatif dans la production de composants nécessaires aux modèles d’IA générative, en comparaison avec ses concurrents comme Nvidia. Lors de sa prise de fonction, Lip-Bu Tan a souligné la nécessité de prendre des *« risques calculés »* pour rattraper ce retard et accélérer le rythme des progrès.
Plans d’expansion et enjeux économiques
En février, Intel a annoncé le report de plusieurs années pour la construction d’usines de semi-conducteurs dans l’Ohio, en raison d’une demande jugée insuffisante. Ces usines, dont le coût s’élève à environ 28 milliards d’euros, devraient désormais être achevées en 2030 et 2031. Ce retard survient alors que les États-Unis cherchent à relocaliser la production de semi-conducteurs sur leur sol.
Perspectives financières incertaines
Malgré des résultats meilleurs que prévu pour l’année 2024, Intel fait face à des perspectives jugées insuffisantes par les analystes. Au quatrième trimestre, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 13,2 milliards d’euros, en baisse de 7 % par rapport à l’année précédente. Pour le trimestre à venir, des revenus compris entre 10,9 et 11,5 milliards d’euros sont anticipés, avec une perte nette de 250 millions d’euros.