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Brian Wilson n’est plus. Au lendemain de l’annonce du décès du fondateur des Beach Boys, les hommages affluent et les experts de la musique s’efforcent de rappeler l’influence et l’importance du génial compositeur et chanteur sur la musique.
Un héritage musical
Inventeur du son californien des années 1960, créateur et expérimentateur inflexible, Brian Wilson incarne un pan entier de la contre-culture américaine. À partir de chansons pop ensoleillées, il a imaginé un univers sonore qui a infusé des générations d’artistes contestataires.
Une fausse rivalité, une vraie émulation
Au premier rang des musiciens influencés par Brian Wilson et les Beach Boys se trouvent les Beatles. À tel point que le chanteur américain est parfois considéré comme le cinquième membre officieux du quatuor de Liverpool.
Les Beatles et les Beach Boys ont eu une influence majeure sur la musique pop des années 1960, se poussant mutuellement à innover et à repousser les limites de leur créativité. Alors que leurs maisons de disques respectives construisaient, pour des raisons marketing, une rivalité, aucune animosité n’existait entre eux.
De Pet Sounds à Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
John Lennon a souvent raconté qu’il avait été bouleversé par l’album Pet Sounds et que l’album culte des Beatles, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, était en quelque sorte une réponse à celui des Beach Boys. Paul McCartney estime également que Pet Sounds est l’un des plus grands albums de tous les temps et que God Only Knows est la meilleure chanson jamais écrite.
De son côté, Brian Wilson avait expliqué que pour réaliser son album Smile, qu’il considérait comme l’achèvement de ses recherches sur le son pop, il voulait s’inspirer des influences des Beatles. Avant cela, il avait déjà trouvé chez les Beatles la motivation pour composer Pet Sounds.
Ping-pong créatif
Pour se hisser au niveau des Beatles, Brian Wilson a fait appel à leur producteur Phil Spector, célèbre pour son « mur du son ». Pour que la musique des Beach Boys dépasse les frontières de la Californie, il a également engagé Derek Taylor, ancien impresario des Fab Four.
La seconde moitié des années 1960 a ainsi été marquée par un véritable jeu de ping-pong entre Beach Boys et Beatles, où chaque groupe s’inspirait des chansons de l’autre pour créer de nouvelles œuvres. Plusieurs fois, Brian Wilson, Paul McCartney et John Lennon se sont rencontrés pour écouter leurs chansons respectives.
Le testament Smile
Dans cette émulation, les deux groupes se sont suivis jusqu’à leur désintégration. Brian Wilson s’est perdu dans son ambitieux projet Smile, les expérimentations sonores le conduisant à divers excès. Avant de sombrer et de disparaître de la scène musicale pendant trente-cinq ans, il trouvait du réconfort dans l’écoute des chansons des Beatles.
De leur côté, les membres des Beatles se sont progressivement éloignés en raison de leurs envies et ambitions artistiques différentes. John Lennon a déclaré que, selon lui, Brian Wilson représentait à lui seul ce qu’eux quatre voulaient créer comme musique. Peut-être trop pour un seul homme…