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Produits menstruels : risques des métaux lourds et de leur sécurité

by Sara
Produits menstruels : risques des métaux lourds et de leur sécurité
Allemagne, États-Unis

Produits menstruels : risques des métaux lourds et de leur sécurité

Les tampons et les sous-vêtements menstruels sont des produits proches des femmes qui les utilisent, et il est naturel qu’ils ne contiennent rien de potentiellement nuisible. Cependant, une étude américaine récente a suscité des inquiétudes chez de nombreuses femmes en révélant la présence de métaux lourds dans ces produits.

Les découvertes de l’étude américaine

Les chercheurs ont analysé 30 tampons de 14 marques, principalement fabriqués aux États-Unis. Dans leur publication dans la revue scientifique Environmental International, ils ont déclaré avoir trouvé des concentrations mesurables de 16 métaux, dont certains sont toxiques, tels que l’arsenic, le cadmium et le plomb. Ce dernier, selon les chercheurs, « n’a pas de niveau d’exposition sûr ».

Les implications pour la santé

Cela soulève une question cruciale : les produits menstruels représentent-ils un danger pour la santé ? Le Bureau fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR), dont l’objectif est de protéger la santé humaine, a donné son avis sur la question.

Les recommandations du BfR

Selon le BfR, il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la présence de métaux lourds dans les tampons. En se basant sur un scénario extrême, qui est hautement improbable, même si les métaux migraient complètement du tampon vers le sang, les quantités seraient « énormes » par rapport à celles absorbées quotidiennement par le biais de la nourriture, de la poussière domestique ou des gaz d’échappement.

Les chercheurs américains, quant à eux, ont souligné la nécessité de mener davantage d’études pour déterminer si une telle migration pourrait se produire.

Les résultats d’autres tests en Allemagne

Bien que l’étude américaine se concentre sur des produits achetés principalement aux États-Unis, la revue Öko-Test a également testé des produits disponibles sur le marché allemand cet été. Les testeurs ont découvert des métaux lourds, mais les concentrations étaient généralement inférieures à celles de l’étude américaine.

La revue a classé la contamination des produits par des métaux lourds comme « minime ».

Recommandations pour les consommatrices

Pour les femmes encore préoccupées, la revue conseille d’utiliser des tampons en coton biologique, qui sont moins contaminés par l’antimoine, le plomb, le cadmium, le nickel, le baryum et le zinc.

Les risques des agents antimicrobiens

En ce qui concerne les sous-vêtements menstruels, ceux-ci doivent répondre à plusieurs exigences, comme la prévention des odeurs désagréables et l’inhibition de la croissance bactérienne. Certains fabricants utilisent du chlorure d’argent, un agent antimicrobien.

Réglementations et sécurité des produits

Le BfR a précisé que les agents antimicrobiens sont réglementés par l’Union européenne et doivent être approuvés avant d’être utilisés dans les sous-vêtements menstruels commercialisés dans la région. Cependant, certaines « substances actives existantes » qui étaient disponibles sur le marché avant l’initiation du processus d’approbation en mai 2000 sont encore testées progressivement.

Bien que leur utilisation soit toujours autorisée dans les sous-vêtements menstruels, les fabricants doivent continuer à offrir des produits sûrs et efficaces.

Impact potentiel sur la santé

Les agents antimicrobiens peuvent effectivement causer des effets néfastes sur la santé, selon leur concentration. Ils peuvent provoquer des réactions allergiques et perturber la flore bactérienne de la peau, selon le BfR, qui précise que les données disponibles sont encore limitées.

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