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Plus de 200 hommes s’engagent contre la domination masculine
Une « feuille de route » visant à mettre fin à la domination masculine a été signée par plus de 200 hommes, parmi lesquels figurent l’écrivain Gaël Faye, l’humoriste Guillaume Meurice et le chanteur Eddy de Pretto. Cette initiative a été publiée en ligne samedi par Libération, en réponse au procès des violences de Mazan.
Des paroles fortes pour un changement nécessaire
Dans cette tribune, Morgan N. Lucas, militant et thérapeute, souligne que « l’affaire Pelicot nous l’a prouvé, la violence masculine n’est pas une affaire de monstres, c’est une affaire d’hommes, de monsieur Tout-le-Monde ». Il appelle à une prise de conscience collective : « Dire ‘tous les hommes’, c’est parler de violences systémiques perpétrées par tous les hommes, car tous bénéficient d’un système qui domine les femmes. Nous, hommes, sommes tous le problème, et nous pouvons tous faire partie de la solution ».
Une feuille de route pour agir
Lucas insiste sur la nécessité d’un changement radical dans la perception des relations hommes-femmes : « Arrêtons de considérer que le corps des femmes est un corps à disposition ; cessons de penser qu’il existe une nature masculine justifiant nos comportements ». Cette feuille de route exprime également le besoin d’abandonner les « boys club » et de ne plus protéger nos homologues masculins.
Parmi les signataires se trouvent également l’acteur et réalisateur Gilles Lellouche, le dramaturge Alexis Michalik, et le rappeur Vin’s, selon les informations rapportées par Libération.
Une réflexion critique sur les violences masculines
Le procès des viols de Mazan, impliquant une femme droguée par son mari et victime de violences sexuelles répétées, a ravivé le débat public autour de la domination masculine. Ce procès a donné lieu à l’émergence du hashtag #notallmen sur les réseaux sociaux, où certains hommes s’opposent à la généralisation des comportements violents. Cependant, Morgan N. Lucas déplore cette attitude, soulignant que beaucoup répondent à ce procès comme si c’était un affront à leur propre masculinité plutôt qu’une dénonciation des atrocités commises.
Un appel à la responsabilité collective
En réponse aux demandes d’une « feuille de route » pour un meilleur féminisme formulées par des figures publiques comme Vincent Lindon, Lucas conclut : « La voici, donnée par un homme aux autres hommes, parce qu’il va falloir arrêter de demander aux femmes de nous mâcher le travail ». En énonçant dix points de changement, cette tribune vise à mobiliser les hommes contre la domination masculine et à encourager une véritable solidarité féministe.