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Lors d’une conférence de presse tenue à Bruxelles le 6 mars 2025, le président français Emmanuel Macron a affirmé être « prêt à parler au président Poutine » concernant le conflit en Ukraine, mais seulement lorsque le moment sera jugé opportun par lui, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les partenaires européens.
Un contexte grave pour l’Europe
Emmanuel Macron a souligné que « le moment que nous vivons est grave pour l’Europe ». Les discussions avec le président russe prendront forme lorsque les conditions seront réunies pour justifier un dialogue. « Là, on rentre dans une phase de discussion, de pourparlers qui, à un moment, justifiera pleinement qu’il y ait des discussions avec les négociateurs et les dirigeants », a-t-il ajouté.
Réaction aux provocations de Poutine
Lors de la même conférence, le président a été interrogé sur des commentaires provocateurs de Vladimir Poutine, qui a insinué que certains souhaitaient retourner à l’époque de Napoléon. Répondant à cela, Macron a déclaré : « S’il réagit comme ça, c’est qu’il sait que j’ai dit vrai. » Il a qualifié Poutine d’impérialiste révisionniste en notant que « la seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie ».
Accroître l’aide à l’Ukraine
Macron a également insisté sur la nécessité de soutenir l’Ukraine, en particulier suite à un gel de l’aide militaire américaine. « En 2025, l’Union européenne fournira à l’Ukraine 30,6 milliards d’euros », a-t-il précisé. Il a confirmé que les pays européens sont prêts à accroître en urgence leur aide à l’Ukraine.
Il a évoqué des « grands principes » pour les négociations futures, insistant sur une paix durable pour l’Ukraine qui ne soit pas une récompense pour l’agresseur. Macron a également proposé l’idée d’une trêve concernant les infrastructures civiles.
Renforcement de la défense européenne
Le président français a déclaré que le Conseil européen a décidé d’accélérer le développement de la défense européenne, en affirmant que « la Russie constitue dans la durée une menace existentielle pour l’ensemble des Européens ». Les dirigeants des pays membres ont donné leur feu vert à un plan de défense renforcé qui inclut un emprunt de 150 milliards d’euros pour permettre aux États de dépenser davantage pour leur défense.
Macron a exprimé son soutien à un financement commun et a souligné la nécessité d’un nouveau saut, similaire à celui réalisé pendant la pandémie de Covid-19. Il a annoncé qu’il se donnerait jusqu’à « la fin du semestre » pour explorer de nouvelles coopérations au sein de l’Union européenne, notamment concernant la dissuasion nucléaire française.