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La quatrième soirée de la seizième saison de « Top Chef » sur M6, diffusée le mercredi 16 avril, a une fois de plus mis les candidats au défi lors d’épreuves en solo. Leur mission : surprendre et impressionner le célèbre chef triple étoilé Heston Blumenthal, reconnu pour sa virtuosité et sa créativité en cuisine. Malgré quelques tentatives originales, la magie culinaire n’a pas vraiment opéré, laissant les chefs plutôt sceptiques.
Des épreuves solo sous le signe du doute
Sean, Claudio, Quentin, Steven et Esteban étaient invités à casser les codes et à insuffler une dose de magie dans leurs assiettes. Pourtant, le scepticisme dominait chez les jurés. Glenn Viel, par exemple, n’a pas caché sa déception face au pot-au-feu végétal de Quentin : « Je ne vois pas bien la magie ». Paul Pairet a également émis des réserves, jugeant la panna cotta iodée d’Esteban « trop trompe-l’œil et pas révolutionnaire ». Quant à Steven, visiblement perdu, il a reçu l’encouragement d’Hélène Darroze : « Crois en toi ».
Claudio, de son côté, a voulu conceptualiser le cycle de la vie en trois temps, mais sa proposition a été jugée trop sage et manquant d’effet « waouh » par Philippe Etchebest. Globalement, l’ensemble des présentations a peiné à convaincre.
L’esprit d’innovation peine à briller
Malgré le faible impact général, certains candidats ont su tirer leur épingle du jeu. Sean, sous pression mais confiant grâce à son expérience avec Blumenthal, a proposé un consommé de bœuf servi dans un verre à pied accompagné d’une petite cuillère en gras de moelle qui fondait en bouche. L’inconfort d’un serveur fixant le chef tout en touillant cette cuillère a également apporté une touche surréaliste qui a amusé le jury.
Quentin a imaginé un invité surprise masqué en lapin qui vient modifier le plat en direct, une idée originale qui a déconcerté le chef britannique. Steven, après un début laborieux, a présenté un plat baptisé « Le feu au cul », avec un foin enflammé à éteindre au siphon pour symboliser l’apaisement d’une colère. Une idée ludique, mais jugée trop salée et acide en saveurs.
La seconde épreuve : chocolat et créativité
La compétition s’est poursuivie avec une nouvelle épreuve autour du chocolat, où les candidats ont tenté d’impressionner Sébastien Vauxion, seul chef pâtissier doublement étoilé au monde. Sean s’est lancé dans un sandwich chocolat-anis-carambar au soja, tandis que Quentin a osé l’association chocolat-aubergine, relevée au poivre. Esteban, expert colombien du cacao, a proposé une mousse dégustée dans une demi-cabosse, suscitant l’encouragement enthousiaste de Paul Pairet : « Allez Esteban, le roi du chocolat ! »
Steven, peu fan de pâtisserie, a préparé un riz au lait chocolat blanc et crème de chou-fleur, et Noémie, candidate sans brigade, a proposé un mélange audacieux chocolat-oignon, ail noir et gelée de vinaigre, recouvert d’un siphon chocolat.
Les avis du jury pâtissier
Sébastien Vauxion a salué la « judicieuse » composition de Sean, tout en notant un anis trop prononcé. Il a apprécié la justesse du dessert chocolat-aubergine de Quentin, qu’il a qualifié de « vrai dessert de restaurant, réfléchi et technique ». En revanche, Steven a été critiqué pour son dressage « un peu grossier » et un manque de chocolat marqué. Esteban a reçu des compliments malgré un petit souci de texture lié à une tuile ramollie.
Les qualifications et éliminations
Pour l’audace et la fidélité au thème, Quentin a remporté sa deuxième victoire en deux épisodes, tandis que Sean a décroché la deuxième place, ce qui leur garantit une place pour cuisiner devant les inspecteurs du Guide Michelin. Esteban, troisième, est en position favorable, mais Steven reste en ballotage avec Noémie. Ce dernier, malgré ses efforts, s’est vu éliminé du concours principal après une dégustation à l’aveugle où l’acidité du plat de Noémie a été décrite comme une « petite électrocution », mais son plat a finalement sauvé sa place.