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Sondage en Israël : une large majorité favorable à un accord avec le Hamas
Un récent sondage révèle que 70 % des Israéliens soutiennent la conclusion d’un accord avec le Hamas pour la libération de leurs prisonniers détenus dans la bande de Gaza. Parallèlement, 54 % estiment que leur gouvernement prolonge la guerre d’extermination à Gaza pour des raisons politiques.
Résultats détaillés de l’enquête menée par l’institut Midgam
Selon l’institut de recherche Midgam, qui a réalisé ce sondage pour la chaîne israélienne « Channel 12 », 68 % des citoyens israéliens approuvent un échange avec le Hamas, même si cela implique un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
De plus :
- 54 % pensent que la poursuite du conflit est motivée par des raisons politiques liées à la survie de la coalition gouvernementale, incluant des partis d’extrême droite.
- 40 % considèrent que la guerre continue pour des raisons de sécurité.
- 6 % n’ont pas exprimé d’opinion sur cette question.
Inquiétudes sur la démocratie et les menaces pour Israël
Le sondage met également en lumière les préoccupations quant à l’état de la démocratie en Israël :
- 61 % des participants déclarent être « très inquiets » ou « assez inquiets » pour l’avenir démocratique du pays.
- 34 % ne partagent pas cette inquiétude.
- 5 % n’ont pas précisé leur position.
Par ailleurs, 66 % des sondés estiment que les divisions internes représentent la principale menace pour Israël, contre 28 % qui jugent que les risques sécuritaires sont les plus graves.
Confiance partagée entre le Premier ministre Netanyahu et le chef du Shin Bet
Concernant le conflit entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Ronen Bar, chef du service de sécurité intérieure (Shin Bet) :
- 45 % des Israéliens font davantage confiance à Ronen Bar.
- 34 % privilégient la confiance en Netanyahu.
- 21 % n’ont pas exprimé de préférence.
Situation des prisonniers israéliens et palestiniens
Tel Aviv estime que 59 soldats israéliens sont détenus dans la bande de Gaza, dont 24 sont encore en vie. En parallèle, plus de 9 500 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, où ils subissent des actes de torture, de privation alimentaire et des négligences médicales, ayant causé plusieurs décès selon des rapports de droits de l’homme et des médias palestiniens et israéliens.
Rupture de l’accord de cessez-le-feu et reprise des hostilités
Le 18 mars dernier, Israël a renié l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers en vigueur depuis le 19 janvier. Malgré le respect des termes par le Hamas, la guerre d’extermination contre Gaza a repris.
Cette rupture a empêché la libération des détenus israéliens, le Hamas exigeant l’arrêt des hostilités et le retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza pour poursuivre l’échange.
Conflit politique interne et controverses autour du chef du Shin Bet
Le 20 mars, le gouvernement israélien a approuvé à l’unanimité la proposition de Netanyahu de destituer Ronen Bar, une première dans l’histoire d’Israël, malgré des manifestations rassemblant des milliers de personnes contre cette décision.
Quelques heures après cette décision, la Cour suprême a suspendu la destitution en attendant l’examen des recours déposés par les partis d’opposition. Des responsables gouvernementaux ont toutefois laissé entendre leur intention de ne pas se conformer à cette décision judiciaire.