Le conflit en Ukraine pourrait connaître une nouvelle étape diplomatique avec la possible reprise des négociations entre Moscou et Kyiv. La Russie a officiellement proposé à l’Ukraine une seconde session de pourparlers directs, prévue pour le lundi 2 juin à Istanbul, dans le but de faire avancer le processus de paix. Lors de cette rencontre, la délégation russe, dirigée par Vladimir Medinski, souhaite transmettre un mémorandum exposant ses conditions pour un accord durable, notamment le rejet de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et la cession de cinq régions revendiquées par la Russie.
Ces discussions en Turquie, la première depuis le début de l’invasion russe en février 2022, avaient permis un échange inédit de prisonniers, mais n’avaient pas abouti à une avancée significative vers une paix durable. Moscou espère que tous ceux qui soutiennent une solution diplomatique favoriseront ce deuxième cycle de négociations, selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Les positions encore inconciliables
Pourtant, les divergences restent importantes. La Russie insiste pour que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’OTAN et cède les régions revendiquées, tandis que Kyiv refuse ces conditions, considérant qu’elles remettent en cause sa souveraineté. De plus, Kiev attend que Moscou lui fournisse son mémorandum à l’avance pour que la réunion soit productive, ce que la Russie a confirmé préparer.
Les enjeux de la diplomatie et de la stratégie militaire
Par ailleurs, la tension sur le terrain reste élevée. La Russie a subi une attaque majeure de près de 300 drones ukrainiens, la plus importante depuis le début de la guerre, ciblant notamment Moscou. Les hostilités ont également été marquées par des bombardements russes massifs en Ukraine, ayant causé plusieurs morts, alors que les combats persistent dans les zones occupées. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a renouvelé ses appels à une invitation à l’Otan et a dénoncé les entraves russes à la paix, tout en poursuivant la production de missiles de longue portée avec le soutien de l’Allemagne.
En résumé, entre tentatives diplomatiques et escalade militaire, la situation demeure incertaine et fragile. La communauté internationale reste attentive à l’évolution de ces négociations, en espérant qu’elles ouvriront la voie à une résolution pacifique du conflit.