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Conflit en Ukraine : échecs et blocages dans les négociations de paix

by charles
Guerre en Ukraine : le Kremlin ne s’attend à aucune « avancée » rapide dans le règlement du conflit
Ukraine, Russie

Les négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine semblent toujours au point mort, malgré plusieurs cycles de discussions sous médiation turque. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a affirmé mardi qu’il serait erroné d’attendre des avancées rapides, soulignant que la question du règlement était extrêmement complexe et nuancée.

Depuis le début de l’offensive russe en février 2022, qui constitue le conflit armé le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, la situation demeure tendue. Moscou insiste sur la nécessité de régler les « causes profondes » du conflit, notamment le statut des territoires revendiqués, comme la Crimée annexée en 2014 et les régions partiellement occupées de Donetsk, Lougansk, Zaporizhjia et Kherson, avant tout règlement de paix global. La Russie exige également une reconnaissance internationale de ces territoires comme russes et maintien une posture ferme quant à la neutralité de l’Ukraine face à l’Otan, ce que Kiev rejette.

Échecs des efforts diplomatiques et exigences inégalement conciliables

Les pourparlers, qui ont repris lundi à Istanbul, n’ont pas permis d’aboutir à un accord de paix substantiel. Si la Russie a salué certains échanges, notamment celui de prisonniers de moins de 25 ans et de corps de soldats tués, les conditions posées par Moscou sont inacceptables pour Kiev, qui réclame un retrait complet des troupes russes de tout son territoire ainsi que des garanties de sécurité concrètes, notamment via la présence de l’OTAN ou de troupes occidentales sur le terrain.

Le conflit a déjà causé des dizaines de milliers de morts, civils et militaires, et continue d’engendrer des frappes meurtrières. Ces frappes ont récemment visé des zones civiles, comme la région de Kharkiv ou la ville de Soumy, avec plusieurs morts. La région de Soumy, frontalière de la Russie, est fortement militarisée, Moscou y souhaitant créer une « zone tampon » pour prévenir d’éventuelles incursions ukrainiennes. Par ailleurs, l’Ukraine assure avoir mené une attaque de drones contre des aérodromes russes en Sibérie, une opération d’envergure qui a touché 41 avions russes, dont des bombardiers stratégiques.

Un contexte de tensions et de refus de compromis

Les exigences maximalistes de Moscou, notamment le retrait des forces ukrainiennes des régions revendiquées ou annexées et la reconnaissance de leur statut en Russie, restent invariables. De son côté, l’Ukraine insiste sur sa souveraineté complète et sur des garanties occidentales de sécurité, telles que la protection de l’OTAN ou la présence de troupes étrangères, proposition totalement exclue par Moscou. La situation est également compliquée par la position de certains dirigeants occidentaux, notamment Donald Trump, qui privilégient pour l’instant le renforcement des sanctions contre Moscou plutôt que des démarches diplomatiques plus ouvertes.

Une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump semble peu envisageable dans l’immédiat, selon Dmitri Peskov, le porte-parole de la Russie. Pendant ce temps, la poursuite des opérations militaires se traduit par des bombardements de zones civiles, la revendication de prises de territoires, et des attaques ciblées, comme celle contre le pont de Crimée ou des installations militaires russes par des drones ukrainiens. Ces actions accentuent la complexité d’une résolution rapide du conflit, qui reste marqué par des divergences profondes entre les deux camps.

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