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Un récent sondage révèle que 71 % des Français seraient favorables à l’interdiction du port du voile dans l’espace public pour les filles de moins de 15 ans, une mesure qui divise néanmoins l’échiquier politique. Selon l’enquête menée par l’Ifop-Fiducial pour Sud Radio, cette proposition continue d’alimenter le débat public alors que le gouvernement examine différentes pistes pour renforcer la laïcité dans le contexte actuel.
Un soutien majoritaire à une mesure contestée
Les résultats du sondage indiquent un large appui à cette proposition, notamment chez les sympathisants de partis de droite. Les partisans des Républicains (79 %), de Renaissance (75 %) ainsi que du Rassemblement National (74 %) se montrent particulièrement favorables à cette interdiction. La mesure recueille également un soutien significatif parmi la gauche, avec 74 % de sympathisants du Parti socialiste (PS) et 59 % chez les écologistes.
En revanche, l’opinion est beaucoup plus divisée chez les Insoumis : seuls 35 % de leurs sympathisants y sont favorables, soulignant la fracture politique autour de cette question. Cette disparité traduit une opposition marquée au sein de la gauche radicale, qui considère parfois que cette mesure peut porter atteinte aux libertés individuelles ou stigmatiser certaines communautés.
Une proposition née d’un contexte polémique
Cette proposition a été avancée par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, le 20 mai dernier, qui a justifié cette initiative en évoquant la nécessité de lutter contre les inégalités homme-femme et de protéger l’enfance. Il a déclaré que cette interdiction concernerait le port du voile par les mineurs de moins de 15 ans dans l’espace public, dans le but de préserver les principes républicains et la cohésion nationale.
Ce projet a cependant été largement critiqué par des parti-pris divers. La gauche, ainsi qu’une partie du centre et de la droite, ont dénoncé une mesure difficilement applicable ou susceptible de violer la constitution. Certains experts évoquent également des risques d’effets contre-productifs, renforçant la polarisation autour de cette question sensible.
Un contexte d’enquête et de débats
L’étude a été réalisée entre le 27 et le 28 mai auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus, avec une marge d’erreur allant de 1,4 à 3,1 points. La polémique autour de cette proposition s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur la laïcité, l’intégration et la place de la religion dans la société française, lesquels restent très vivaces dans l’opinion publique.