Table of Contents
Des dizaines de Palestiniens ont été tués ou blessés dimanche lors de deux attaques meurtrières menées par l’armée israélienne à proximité des centres de distribution d’aides humanitaires dans le sud et le centre de la bande de Gaza. Ces événements interviennent alors que le bureau médiatique officiel palestinien affirme sa pleine disponibilité à sécuriser les convois d’aide et à garantir qu’ils parviennent aux familles nécessiteuses, malgré l’échec reconnu de la soi-disant « Institution humanitaire de Gaza » dans la distribution des secours.
Bilans des attaques à Gaza
- Un responsable médical à Rafah a indiqué que 4 Palestiniens ont été tués et 70 autres blessés par des tirs israéliens près d’un centre d’aide humanitaire.
- À l’hôpital Al-Awda, un autre Palestinien a été tué et plusieurs personnes blessées lors d’une attaque similaire près d’un centre de distribution à Netsarim, dans la zone centrale de Gaza.
- Les médias locaux précisent que le centre de distribution proche de Netsarim est également sous gestion américaine, tout comme celui près de Rafah.
Depuis le 27 mai, plus de 110 Palestiniens ont été tués et 583 blessés par les forces israéliennes, tandis que 9 personnes sont portées disparues en tentant d’accéder aux centres de distribution alimentaire supervisés par l’« Institution humanitaire de Gaza » dans le sud du territoire.
Opposition internationale à la « Institution humanitaire de Gaza »
Plusieurs pays et organisations humanitaires occidentales ont critiqué la méthode de distribution d’aide par cette institution, créée pour remplacer l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), désormais interdite par Israël. Ces critiques portent notamment sur l’efficacité et l’équité de la distribution des ressources aux populations civiles affamées.
Engagement du gouvernement palestinien pour sécuriser l’aide
Samedi, le bureau médiatique gouvernemental de Gaza a déclaré être prêt à sécuriser l’acheminement des aides dès leur entrée dans la bande de Gaza, en coordination avec les normes et mécanismes de l’ONU. Cette démarche vise à éviter les vols et les désordres lors des opérations de secours.
- Le gouvernement travaille en collaboration avec les différentes composantes de la société, notamment les familles et tribus locales, pour assurer une distribution efficace.
- Malgré les attaques répétées qui ont causé la mort de 750 agents de sécurité chargés de protéger les aides et des milliers de fonctionnaires, le gouvernement appelle la population à protéger les convois humanitaires.
Le communiqué insiste sur l’importance du rôle des Nations unies et de ses agences spécialisées, considérées comme les seuls acteurs légitimes et opérationnels pour fournir une aide aux civils assiégés par le blocus israélien.
Reconnaissance du dysfonctionnement par l’« Institution humanitaire de Gaza »
Alors que ses centres ont été le théâtre de massacres depuis le début de ses opérations, cette organisation a admis samedi qu’elle n’a pas réussi à distribuer l’aide alimentaire en raison de menaces directes attribuées au Hamas. Elle affirme néanmoins vouloir modifier ses procédures pour reprendre la distribution sans retard.
Cette institution opère uniquement dans des zones protégées par l’armée israélienne, sans transparence quant à ses sources de financement ni à ses méthodes de fonctionnement.
De son côté, le Hamas a nié toute menace contre cette organisation. Un responsable de la mouvance islamiste a indiqué à Reuters qu’il n’avait pas connaissance de telles menaces et a annoncé que les Brigades Al-Qassam déploieraient dès aujourd’hui des tireurs d’élite près des routes utilisées par les opérations humanitaires de l’ONU afin d’empêcher les bandits armés de piller les fournitures alimentaires.
Situation humanitaire sous blocus
Après un siège de 11 semaines, Israël a autorisé le 19 mai la reprise limitée des opérations humanitaires menées par l’ONU à Gaza, en réponse aux alertes sur le risque de famine. Malgré ces mesures, les Nations unies qualifient toujours l’aide autorisée d’« goutte d’eau dans l’océan » face à l’ampleur de la crise humanitaire dans la région.