Home Actualité Meurtre d’une surveillante à Nogent : le profil inquiétant d’un adolescent de 14 ans

Meurtre d’une surveillante à Nogent : le profil inquiétant d’un adolescent de 14 ans

by charles
Surveillante tuée à Nogent : la garde à vue du collégien prolongée de 24h
France

Le drame s’est noué ce mardi 10 juin dans un collège de Nogent, en Haute-Marne, où une surveillante a été sauvagement poignardée par un élève de 14 ans. L’incident, survenu lors d’une fouille dans l’établissement, a bouleversé toute la communauté éducative et provoqué une forte réaction nationale.

Un acte prémédité et une enquête en cours

Selon le procureur de Chaumont, Denis Devallois, le jeune garçon aurait planifié son acte en amont, envoyaient un message à un conseiller d’éducation pour l’avertir de ses intentions, un signe de sa conscience du danger. Lors de sa garde à vue, l’adolescent n’a montré aucun signe de trouble mental, refusant d’exprimer du remords ou de la compassion, ce qui confère à l’enquête une dimension de préméditation.

Le jeune suspect aurait aussi laissé entendre qu’il voulait s’en prendre à une surveillante sans objectif précis, justifiant son acte par un mal-être lié à des scènes antérieures, notamment une scène de confrontation pour un baiser dans l’établissement, qui l’aurait fortement énervé. Il aurait également été marqué par une fascination pour la mort et la violence, alimentée par une consommation de musique metal violente et de séries sombres.

Les faits et le profil du mineur

L’autopsie de la victime, Mélanie G., 31 ans, mère d’un enfant de 4 ans, a mis en évidence sept plaies causées par un couteau de cuisine de 34 cm, avec une lame de 20 cm. L’agression s’est produite alors que la surveillante effectuait une vérification dans l’entrée de l’établissement, où le garçon, après avoir fouillé son sac, a sorti l’arme pour frapper la victime de plusieurs coups. Il a rapidement été maîtrisé par les gendarmes, blessant au passage un d’eux.

Le suspect, décrit comme un jeune homme « sociable et bon élève », issu d’un milieu familial stable et inséré professionnellement, était auparavant connu pour deux petites violences envers ses camarades. Il a été placé en garde à vue et reste sous investigation. Selon ses propos, il voulait « faire le plus de dégâts » et ne ciblait pas spécialement la surveillante, mais l’ensemble du groupe des surveillants qu’il ne supportait plus.

Les réactions institutionnelles et la prévention

Ce drame a suscité une émotion profonde dans tout le pays. La ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a organisé, à la suite de la tragédie, une minute de silence dans tous les établissements scolaires français. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé une action immédiate pour renforcer la réglementation concernant la vente de couteaux aux mineurs, procédure qui sera mise en œuvre par un arrêté dans les quinze prochains jours, selon Matignon.

Les témoins évoquent la surprise et la tristesse partagée par les élèves et le personnel. Parmi eux, une amie proche du jeune garçon a rapporté qu’il avait prévenu, via l’espace numérique de travail (ENT), de son intention imminente. Elle souligne aussi qu’il souffrait de crises colériques, qu’il aimait la musique de groupes violents tels que Rammstein ou Slipknot, et qu’il était passionné par la mort et la violence, tout en étant normalement sociable.

Un choc pour la communauté éducative

Les témoignages recueillis, dont celui d’un ancien élève, décrivent un garçon capable de déborder de colère mais sans signe évident de trouble mental. L’ambiance dans l’établissement demeure lourde, tandis que la communauté fait face à cette tragédie avec un mélange de choc et de tristesse, rappelant l’importance de la vigilance et de la prévention dans le milieu scolaire.

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