Table of Contents
Le gouvernement français prépare la fin du numerus apertus pour former plus de médecins
En octobre 2023, le ministre de la Santé Yannick Neuder a annoncé la suppression prochaine du dispositif du numerus apertus, considéré comme une mesure visant à augmenter le nombre de médecins formés en France. En effet, ce système, mis en place pour remplacer le traditionnel numerus clausus en 2019, autorise un nombre minimum d’étudiants en deuxième année de médecine, en fonction des capacités d’accueil des universités, mais était jugé encore trop restrictif par le gouvernement.
Lors d’une interview sur France Inter le 12 juin, Yannick Neuder a expliqué que le numerus apertus ne répondait pas aux besoins réels du territoire français. « On va le supprimer et on fera en fonction des besoins des territoires », a-t-il indiqué, précisant que cette mesure devait permettre un meilleur rapatriement des étudiants français parti étudier à l’étranger, notamment en Roumanie, en Belgique ou en Espagne. Selon lui, il existe « trop de besoins en France » pour laisser ces étudiants partir sans possibilité de revenir.
Une stratégie pour augmenter le nombre de médecins et renforcer la psychiatrie
Cette réforme s’inscrit dans un plan plus large destiné à former davantage de médecins et à renforcer certains secteurs tels que la psychiatrie. Le ministre a déclaré que parmi les mesures, l’objectif était d’augmenter le nombre d’internes en psychiatrie, en passant de 500 à 600 par an à partir de 2027. La volonté est également de rendre cette spécialité plus attractive en permettant aux étudiants de réaliser davantage de stages dans ce domaine.
Ce projet se veut également une réponse aux défis du système de santé français, notamment en contribuant à combler le déficit en médecins dans certaines régions. La fin du numerus apertus pourrait ainsi permettre une meilleure répartition des étudiants selon les besoins territoriaux, tout en facilitant le rapatriement des étudiants ayant choisi de poursuivre leur cursus en France plutôt qu’à l’étranger.
Un débat autour de la gestion des études de médecine
Ce changement intervient dans un contexte de tensions concernant la régulation de l’accès aux études médicales. Le numerus apertus, adopté en 2019, avait été critiqué pour ses capacités à limiter la formation en médecine, malgré la volonté de répondre aux besoins sur le long terme. La nouvelle mesure suscite déjà des discussions parmi les professionnels et les étudiants, qui y voient une étape vers une plus grande flexibilité et un meilleur contrôle territorial.