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Un recours bloque l’extension de l’école René-Watrelot à Franconville, suite à des préoccupations concernant la pollution des sols et la santé des enfants. L’association Notre affaire à tous a déposé un recours contre le permis de construire autorisant des travaux dans cette école, suggérant que des investigations préalables auraient dû être menées.
Un permis contesté
Le permis de construire, daté du 19 septembre 2023, est affiché à l’extérieur de l’établissement, mais aucun engin de chantier n’est visible. Les travaux d’extension et de restructuration des écoles maternelle et élémentaire René-Watrelot sont à l’arrêt en raison de ce recours déposé par l’association de défense de l’environnement.
« Il n’y a pas eu d’étude de sols réalisée alors que le terrain est classé SIS (secteur d’information sur les sols) depuis mars 2023 », a expliqué Me Hilème Kombila, avocate de l’association. Ce site est identifié comme pollué en raison de sa proximité avec un ancien site industriel, avec des résidus avérés d’hydrocarbures et de solvants. Selon elle, il est obligatoire de mener une étude pour valider la compatibilité du terrain, qui doit être annexée au permis de construire.
Un drame personnel au cœur du débat
Ce recours prend une dimension particulière puisque l’école René-Watrelot a été fréquentée par Shiloh, une adolescente décédée à seulement 13 ans, le 8 décembre 2021, d’un angiosarcome mammaire. Les parents de la jeune fille soupçonnent que son environnement scolaire soit lié à son état de santé.
Le site Géorisques répertorie 13 anciens sites industriels dans un rayon de moins de 500 mètres autour du domicile de Shiloh, susceptibles d’être à l’origine de la pollution des sols. Me Kombila a souligné l’importance de cette affaire, qui représente une problématique de pollution massive en France.
La réaction des autorités et des parents
Les parents de Shiloh attendent également des nouvelles de deux plaintes pénales déposées en mai et juillet 2023, l’une pour homicide involontaire et l’autre pour modification de l’état des lieux d’un crime, suite à la destruction d’un arbre dans la cour de l’école. Diane Diakité, la mère de Shiloh, a affirmé : « Je ne lâcherai pas. J’irai jusqu’au bout. J’ai confiance en la justice. »
Elle envisage également d’écrire un livre pour partager leur histoire et faire connaître la vérité sur ce qui s’est passé. « On vit avec ce drame au quotidien depuis le décès de Shiloh », a-t-elle ajouté.
Conclusion sur les enjeux de santé environnementale
La situation soulève des questions critiques sur la santé environnementale et le bien-être des enfants dans des zones potentiellement polluées. Les parents et l’association appellent à une plus grande vigilance de la part des autorités afin de protéger les générations futures.