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Ce samedi, un débat se tient sur le niveau de dépenses nécessaires pour assurer notre défense. Par ailleurs, un détour par le Japon met en lumière une économie qui se tourne vers l’exportation d’armes, tandis qu’un reportage aborde la pénurie de main-d’œuvre dans les crèches et présente un entretien avec le PDG de Babilou Family. Quel avenir pour le secteur de la petite enfance ?
L’entretien
Ce lundi, un rapport accablant de l’IGAS sur La Maison Bleue a révélé de nombreuses défaillances et une situation financière désastreuse dans le secteur de l’éducation et de la petite enfance. Dans ce contexte, le leader européen Babilou Family a annoncé jeudi son plan stratégique pour 2028. « Babilou a toujours porté la qualité avant toute forme de vision économique des choses », a déclaré Christophe Fond, ajoutant : « Nous avons renoncé à certaines activités lucratives dès lors qu’elles remettaient en cause la qualité d’accueil. » Il s’engage à renforcer la sécurité et la qualité de toutes les crèches du groupe.
En France, la pénurie de 200 000 places de crèches a des conséquences sur la natalité, qui connaît une chute historique de -4 % sur deux années consécutives. Le groupe Babilou estime avoir une responsabilité sociale face à cette question et prône un modèle éducatif et pédagogique qui va au-delà de la simple garde d’enfants.
Manque de bras, de places, dysfonctionnements et scandales… Ce samedi, Christophe Fond est l’invité d’Alexandra Bensaid.
Le débat
Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, la question de la défense souveraine est devenue une priorité pour tous les chefs d’État. Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et les récents conflits à Gaza, cette nécessité se fait de plus en plus pressante. En mars dernier, l’Union Européenne a dévoilé un plan massif de 800 milliards d’euros pour réarmer l’Europe, incluant un mécanisme de prêts de 150 milliards d’euros pour renforcer les capacités des États membres.
La France, deuxième pays exportateur d’armes au monde après les États-Unis, voit son savoir-faire militaire s’exposer au salon du Bourget, qui fermera ses portes ce dimanche. Doit-on s’attendre à une transformation des industriels de certains secteurs, comme l’automobile, en acteurs de la défense ?
Les 24 et 25 juin prochains, le sommet de l’Otan à La Haye abordera la question d’une éventuelle hausse des dépenses militaires à hauteur de 5% du PIB. En Espagne, le président Pedro Sánchez qualifie déjà cette option de « déraisonnable ». Comment la France, avec son niveau de dette déjà préoccupant, va-t-elle gérer cette nouvelle obligation ?
Peut-on financer une économie de guerre sans démanteler l’État providence ? Devenir un État guerrier est-il bénéfique pour l’économie ? Le débat s’ouvre avec Leila Abboud, correspondante au bureau parisien du Financial Times, et Anne-Laure Delatte, directrice de recherche au CNRS.
Le reportage
Dans les cinq prochaines années, une assistante maternelle sur deux partira à la retraite. Les parents auront-ils alors accès aux crèches ? Pour cela, il est essentiel de pallier la pénurie chronique de main-d’œuvre. Actuellement, 10 000 postes restent vacants dans ce secteur, qui souffre d’un manque de moyens pour garantir une formation adéquate.
Les crèches, notamment les micro-crèches, qui accueillent un maximum de 12 enfants, recrutent principalement des profils ayant un CAP ou un Bac Pro. À partir de septembre 2026, un décret imposera que 40 % des effectifs disposent de qualifications plus élevées, comme le diplôme d’État d’éducatrices de jeunes enfants ou d’auxiliaires de puériculture.
Cependant, dans la réalité quotidienne de ces établissements, est-ce vraiment le diplôme qui fait la différence ? Cette mesure garantira-t-elle la qualité d’accueil et évitera-t-elle les dérives ? Qui financera cette montée en compétences ? Réponses avec notre reporter Thomas Guiraudeau, qui a visité une micro-crèche à Épernon, en Eure-et-Loir.
L’éco en V.O.
Cette semaine, l’industrie japonaise est marquée par une chute des exportations automobiles, tant en valeur qu’en volume, avec une baisse des prix de vente unitaires. Les exportations de voitures vers les États-Unis ont chuté de 25 % en mai par rapport à l’année précédente. Cette situation est préoccupante pour l’économie japonaise, qui dépend fortement du commerce extérieur. Est-ce une conséquence directe des droits de douane de Donald Trump ?
Pour stimuler son marché extérieur, le gouvernement japonais envisage un virage radical vers l’exportation d’armes. Faire de la défense un pilier de l’économie japonaise est-il réellement envisageable ? Karyn Nishimura, notre correspondante à Tokyo, nous éclaire sur ce sujet.
Ma vie au boulot
Cette semaine, Sandrine Foulon répond aux questions de deux auditeurs. Maxime s’interroge sur la légalité de quitter une entreprise avec des documents qu’il a contribué à produire, tandis que Jean-Éric, provocateur, se demande pourquoi il ne reçoit pas de salaire alors qu’il utilise des caisses automatiques pour régler ses courses.