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Le prix du baril, déjà en hausse, pourrait bondir dès lundi, en raison de l’incertitude liée à une éventuelle fermeture du détroit d’Ormuz, par où transite 20 % du pétrole mondial.
Situation actuelle du marché pétrolier
Depuis les frappes israéliennes en Iran, il y a dix jours, les cours du pétrole ont grimpé de plus de 11 %. La participation des États-Unis dans le conflit israélo-iranien, à travers les bombardements de sites nucléaires iraniens, ravive les craintes d’une flambée des tarifs du baril. L’Iran, producteur de pétrole et membre de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), joue un rôle central dans cette dynamique.
Impacts des frappes sur les prix
Dès les premières frappes israéliennes, le prix du pétrole a augmenté, passant de 60 euros à 70 euros le baril. L’implication militaire des États-Unis soulève des inquiétudes quant à une nouvelle hausse, comme l’indique Philippe Chalmin, économiste spécialisé dans les matières premières. Il se demande si l’Iran peut bloquer le détroit d’Ormuz, une voie maritime stratégique.
Le détroit d’Ormuz et ses enjeux
Le détroit d’Ormuz, situé entre l’Iran, Oman et les Émirats arabes unis, est essentiel pour le transport maritime, car 20 % du pétrole mondial y transite, soit environ 20 millions de barils par jour. Bien que l’Iran menace de le bloquer, Philippe Chalmin estime que cela reste peu probable. Il rappelle que la Chine, principal client de l’Iran, serait directement affectée par une telle action.
Prévisions pour le marché
Les anticipations de blocages pourraient affecter les marchés financiers. Actuellement, le prix du baril se maintient autour de 70 euros, mais dès l’ouverture des marchés lundi, une hausse est attendue. Philippe Chalmin avertit qu’en cas de blocage, le prix pourrait dépasser les 100 euros le baril, tandis qu’il est très probable que le seuil des 80 euros soit franchi.
Conséquences pour les consommateurs
Si le prix du baril augmente, les consommateurs devront faire face à des coûts plus élevés pour leur plein de carburant. Selon Chalmin, une hausse de 1 euro du baril se traduit généralement par une augmentation de 1 centime à la pompe. La hausse des prix pourrait se chiffrer entre 15 et 20 centimes d’ici la fin de la semaine prochaine.
Risque de pénurie
Cependant, Philippe Chalmin ne prévoit pas de pénurie. Bien que l’Iran soit l’un des plus gros producteurs de pétrole, consommant deux tiers de sa production, il note qu’il existe des stocks importants ailleurs. Il précise qu’environ 30 millions de barils de pétrole iranien sont actuellement stockés au large de la Chine et de Singapour, ce qui atténue les inquiétudes concernant un manque de pétrole mondial.
Rappel historique
La dernière flambée significative des prix du baril remonte à 2022, au début de la guerre en Ukraine, où le baril avait dépassé les 100 euros.