Quinze organisations de défense des droits humains ont lancé une alerte concernant un possible complot impliquant des crimes de guerre à Gaza. Elles pointent du doigt une entité dénommée « Fondation Humanitaire de Gaza », l’accusant de complicité dans ces actes tout en demandant l’arrêt immédiat de ses opérations, marquées par le chaos et des pertes humaines.
Dans une lettre ouverte, ces ONG dénoncent un modèle inédit de distribution d’aide, réalisé par une entité privée et armée, qu’elles qualifient de changement radical et dangereux par rapport aux normes humanitaires internationales habituelles. Elles condamnent ce qu’elles qualifient de système « inhumain et létal ».
Cette alerte intervient dans un contexte tendu où la distribution de l’aide à Gaza est marquée par des incidents violents et des difficultés croissantes à atteindre les populations dans le besoin. Plusieurs autres actualités récentes témoignent de la complexité de la situation humanitaire et politique dans la région :
Les ONG signataires appellent tous ceux qui ont soutenu ou soutiennent encore la Fondation Humanitaire de Gaza dans ses centres de distribution à mettre fin à leur collaboration. Elles avertissent qu’un refus de le faire pourrait exposer ces organisations, ainsi que leurs responsables, représentants et agents, à des poursuites pénales et civiles pour complicité dans des crimes au regard du droit international.
Ces crimes incluent, selon elles :
- Des crimes de guerre
- Des crimes contre l’humanité
- Un génocide
- Des violations du droit international ainsi que du droit américain
Parmi les signataires figurent des organisations de renom telles que la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, le Centre Palestinien des Droits de l’Homme, le Centre Américain pour les Droits Constitutionnels, et la Commission Internationale des Juristes.
Par ailleurs, l’ONU et plusieurs ONG humanitaires non gouvernementales refusent de collaborer avec la Fondation Humanitaire de Gaza en raison de ses financements obscurs et de son soutien par les États-Unis et Israël. Ces acteurs expriment des inquiétudes quant aux pratiques de l’organisation et sa neutralité.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, administré par le Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, environ 450 personnes ont été tuées et 3 500 blessées depuis que la Fondation Humanitaire de Gaza a commencé à distribuer de l’aide fin mai. Ces victimes sont survenues lors de tentatives d’accès aux points de distribution.
De son côté, la Fondation nie catégoriquement tout incident survenu dans ses centres. Elle affirme que son personnel continue à « délivrer la nourriture en toute sécurité » et indique que les décès constatés sont survenus à proximité des convois alimentaires de l’ONU.