Home Actualité Attentat à Damas : un groupe djihadiste peu connu revendique la fusillade meurtrière

Attentat à Damas : un groupe djihadiste peu connu revendique la fusillade meurtrière

by charles
Attaque contre une église à Damas : un groupe djihadiste peu connu revendique l’attentat qui a fait 25 morts
Syrie

Une attaque meurtrière dans une église à Damas revendiquée par un groupe djihadiste peu connu

Une tragédie sans précédent a secoué le quartier de Dwelaa à Damas, avec l’attentat d’un kamikaze dans l’église Saint-Élie qui a fait officiellement 25 morts. La responsabilité de cette attaque a été revendiquée par Saraya Ansar al-Sunna, un groupe djihadiste émergent et peu connu sur la scène internationale, via un communiqué diffusé sur Telegram.

Selon leur déclaration, un de leurs membres aurait fait exploser la bombe après avoir été provoqué, sans fournir davantage de détails sur la nature de cette provocation. Cependant, les autorités syriennes, qui ont rapidement mis en cause l’organisation État islamique (EI), ont annoncé avoir procédé à plusieurs arrestations dans le cadre d’une opération contre des cellules affiliées à cette mouvance.

Eglise à Damas après l'attaque

Ce double jeu de responsabilité met en lumière la complexité de la situation sécuritaire en Syrie, où la nouvelle mouvance Saraya Ansar al-Sunna s’inscrit dans un contexte de violences confessionnelles interreligieuses. La région connaissant une recrudescence des attaques visant principalement la communauté alaouite, dont le président Bachar al-Assad est issu, ainsi que des affrontements avec des factions druzes, la stabilité du pays est sérieusement ébranlée.

Un contexte de violences confessionnelles et de fragmentation djihadiste

Ce drame survient après une série d’incidents, notamment une altercation en mars dernier liée à la diffusion de chants religieux islamiques devant une église, qui avait déjà mis en alerte sur la tension croissante entre différentes communautés. Il s’agit du premier attentat-suicide ayant visé une église en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Analyste de la région, Aymenn Jawad al-Tamimi, évoque la possibilité que Saraya Ansar al-Sunna soit une scission pro-EI, composée principalement de déserteurs de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’organisation islamiste qui contrôle une grande partie du nord-ouest syrien. Il indique également que le groupe pourrait opérer en tant que mouvement indépendant, ou agir comme une façade dissimulant l’influence de l’État islamique, sans pour autant que la lutte soit explicitement liée à l’organisation djihadiste historique.

Selon une source interne, le groupe serait dirigé par un ancien cadre de HTS, désabusé, et compterait parmi ses chefs un ex-membre de Hurras al-Din, une branche syrienne d’Al-Qaïda, récemment dissoute. La fragilité des alliances islamistes à Damas et en Syrie montre combien la menace demeure vive dans cette région en proie à la violence et à la complexité des rivalités idéologiques et militaires.

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