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Des micro-robots pour lutter contre les infections sans antibiotiques

by Sara
Des micro-robots pour lutter contre les infections sans antibiotiques
France, Chine

Et si l’on menait la guerre aux bactéries dans notre corps grâce à une armée de micro-robots ? C’est en tout cas ce que proposent des chercheurs d’universités chinoises et hongkongaises, comme ils l’expliquent à travers une étude publiée récemment dans la revue Science Robotics.

Un dispositif ingénieux

« Le programme thérapeutique microrobotique que l’on propose offre les avantages d’une non-invasivité, d’une résistance minimale et d’une intervention sans médicament », ont assuré les chercheurs. Ces robots, aussi petits qu’un grain de poussière, peuvent être guidés par électromagnétisme. Une fibre optique insérée dans le corps permettrait ensuite de les chauffer afin qu’ils catalysent des réactions chimiques capables de tuer les bactéries. Il suffirait ensuite de se moucher pour les expulser.

Essais précliniques prometteurs

L’étude, menée conjointement par des chercheurs des universités de Hong Kong, du Guangxi, de Shenzhen, du Jiangsu, de Yangzhou et de Macao, a fait état d’essais précliniques réalisés sur des sinus de porcs et de lapins. Ces essais ont confirmé l’efficacité du dispositif, sans aucun « dommages tissulaires évidents » constatés.

Vers une nouvelle ère en médecine

Ces travaux s’inscrivent dans une démarche visant à développer l’utilisation des micro-robots en médecine. Certains sont destinés à administrer des médicaments, tandis que d’autres visent à éliminer les bactéries des implants médicaux. Des scientifiques en Chine, en Suisse, aux États-Unis et au Royaume-Uni développent actuellement des modèles capables de circuler dans le sang, permettant ainsi de traiter les infections de la vessie, des intestins et des sinus d’ici cinq à dix ans. L’un des principaux avantages de ces robots est leur capacité à agir de manière ciblée.

Convaincre le public et les régulateurs

Il reste cependant à convaincre les organismes de régulation et le grand public. « Le public pourrait se méfier d’objets non biologiques comme des nanorobots insérés dans notre corps. Cela pourrait même donner lieu à des théories du complot », a estimé le docteur Andrea Soltoggio, maître de conférences en intelligence artificielle à l’université de Loughborough. De plus, des risques pourraient subsister en cas de présence de micro-robots non évacués après le traitement.

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